Conformément au communiqué du président du cadre du dialogue politique inter-guinéen, Me Cheick Sako, ministre d’État chargé de la Justice, le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, a effectivement démarré jeudi 18 juin au Palais du Peuple de Conakry.
Interrogé par votre quotidien électronique Guinéenews© après le premier jour de l’ouverture de ce dialogue, le président de l’union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré a clairement indiqué que son parti ne participera à aucune élection si toutes les conditions de sa transparence ne sont pas réunies.
« A la suite d’une réunion tenue à mon bureau le lundi dernier, une délégation restreinte de l’opposition a entrepris des discussions avec le gouvernement ce jeudi 18 juin 2015 au Palais du Peuple. Cette délégation est chargée de poser une question préjudicielle relative au chronogramme électoral inversé par la CENI », a entamé Sidya Touré.
Poursuivant, l’ancien premier ministre guinéen a insisté sur trois points qui lui semblent nécessaires pour la tenue des élections crédibles et transparentes. « Les prochaines discussions porteront sur i) le renforcement des capacités de la CENI sur lesquels nous avons énormément de doute ; ii) la tenue des élections locales avant les présidentielles ; et iii) le fichier électoral qui devra être totalement purgé du recensement des mineurs qui a pu être observé dans certaines régions de la Guinée par école entière », prévient M. Touré.
« Il est évident que si ces questions qui permettent de donner une transparence à ces élections afin que les candidats y aillent dans des conditions d’égalité totale, l’UFR reverra sa participation à ces dites élections. Nous ne ferons pas semblant d’accompagner le candidat du déclin national à une telle mascarade électorale », martèle le patron de l’UFR.
« La suite des discussions qui se tiennent actuellement nous instruira à cet effet », conclut-il.
Lors de sa dernière plénière du lundi 15 juin tenue dans les bureaux de l’ancien premier ministre guinéen Sydia Touré, l’opposition avait annoncé que ses émissaires ne vont engager un quelconque dialogue avec le pouvoir. Au contraire, qu’ils partaient pour poser des questions préjudicielles comme la reforme de la CENI, le renversement de l’ordre des élections et la question relative au recensement massif des mineurs dans certaines zones favorables au pouvoir actuel.
Source: Guineenews.org