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Une Nouvelle Voie (Sept. 2015) : notre DHAB : Distributeur Humain Automatique de Billets de banque neufs

octobre 1st, 2015 | par Leguepard.net
Une Nouvelle Voie (Sept. 2015) :  notre DHAB : Distributeur Humain Automatique de Billets de banque neufs
International
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Bienvenue à mon bilan du 9e mois de l’An 05 de la Condécratie, un  modèle de démocratie stalinienne avec très peu de travail, justice et solidarité ; un subtil mélange de communisme à la  FEANF et d’affairisme sans scrupules. Je continue donc mon exploration mensuelle des méandres des décisions importantes pour la Nation prises par nos nouveaux chefs en proposant des pistes de réflexions et d’actions qui pourraient être envisagées pour que le « vrai changement » soit effectif.

  1. Echantillon de paroles et pensées présidentielles du mois : « Notre première préoccupation, c’est sont les femmes de Mali (préfecture guinéenne) parce que ce sont les femmes qui supportent le poids de notre pays, alors nous allons d’abord travailler pour les femmes. Sans elles il n’y a pas de santé et les femmes souffrent pour aller chercher de l’eau ; nous allons faire des barrages pour que les femmes ne souffrent plus. Nous allons construire un grand marché pour que vous ne partiez plus au Sénégal, mais que les Sénégalais viennent ici dans votre marché… Ensuite, les microcrédits, les femmes n’ont pas de moyens, elles sont de grandes travailleuses mais n’ont pas les moyens…Ne soyez pas inquiet, nous n’avons pas oublié les sages. Notre coutume, quand on vient c’est de donner les dix noix de cola, comme  je n’ai pas les dix noix, je vais vous laisser dix millions pour vous les sages… Osons le dire, Mali fait frontière avec le Sénégal, Mali à d’immenses potentialités, touristiques, énergétiques, agricoles alors, je veux qu’il (son avocat sénégalais) voit Mali aujourd’hui et dans 5 ans nous allons revenir. Et il verra que Mali aura dépassé le Sénégal. Vive Mali, vive les sages de Mali, vive les femmes de Mali, vive la vaillante jeunesse de Mali, vive les jolies demoisellesLa maire de Tougué est trop gourmande, on ne peut pas demander à une femme de mettre un enfant au monde aujourd’hui et lui demander de marcher ou courir ce me même jour… Tout le monde connaît que c’est les femmes qui supportent les foyers en Guinée. Alors, notre première bataille est de libérer les femmes de ce fardeau. Je suis venu avec le directeur général d’Afriland banque. Il va se retrouver avec les femmes et les jeunes de Labé afin de les montrer comment ils doivent se retrouver dans une organisation que nous appelons MIFAAlors pour vous encourager je vais donner 200 millions aux femmes pour lancer leur caisse et je vais faire la même chose pour les jeunes, je vais vous donner vous aussi 200 millions » (les 04 et 05, lors de mamayas électorales dans les villes et villages du Fouta) ; « Ma présence ici montre que je n’ai pas d’inquiétudes pour ma campagne et même si je suis en campagne, je ne peux pas ne pas venir soutenir mon frère. C’est très important pour moi d’être à ses côtés pour vivre la fête de la jeunesse et surtout le fait que le Congo a été le premier pays à organiser les jeux africains » (le 18, à son arrivée à Brazzaville) ; « Monsieur le Ministre, on ne vient pas après le Président » (le 27, suite à l’arrivée en retard d’un des bouffons de son gouvernement à une mamaya) ; « L’électricité va nous permettre de développer la métallurgie avec nos amis du Nigéria qui ont une grande consommation mais aussi avec nos amis d’Abu Dhabi et de la Chine. Nous venons de finir le barrage de Kaléta. J’ai vu les travailleurs demander tout à l’heure qu’ils ont travaillé nuit et jour et est-ce qu’ils vont être en chômage après le barrage de Kaléta ? Je leur dis que nous allons tout faire avec nos amis de Chine, d’Abu Dhabi et nos amis américains pour commencer d’ici à quelques mois le barrage de Souapiti qui fait 550 MW » (le 28, lors de l’inauguration du barrage) ;
  • Pour : comme prévu le comité chargé d’aseptiser les discours présidentiels commence à s’épuiser donc certaines perles PPACiènnes nous parviennent de nouveau détaillées et crues comme d’hab. Vraiment merci Prési, dans 5 ans le village de ma mère dans la préfecture de Mali sera mieux que Dakar et que nous aurons une cité Almadies, des autoroutes, une ville nouvelle et un aéroport futuriste dans la banlieue. Vos adjoints ont même promis, si nous votions bien, une corniche de bord de mer sur l’océan Atlantique alors vraiment comme au dit au pays des Ivoiriens « on est ensemble » jusqu’à votre chute.

 

  • Contre : le comité de campagne pour la réélection qui gère le compte Facebook du PPAC nous a gratifié ce mois-ci de cette prophétie signée en votre nom : « Guinéennes, Guinéens, chers compatriotes ! En Guinée et à chaque grande rencontre avec mon peuple on me demande souvent de présenter mon bilan. Vous savez, il y a eu deux grands personnages au monde : Mohamed (PSD) et Jésus Christ (PFS) qui n’ont jamais parlé de leurs bilans, même pas un seul mot mais ce sont leurs disciples qui ont fait ce travail. Aujourd’hui en Guinée, jeunes, vieux, femmes, vous êtes tous disciples de mes actions ; c’est à vous de parler de mon bilan. Que Dieu bénisse la Guinée !!! ». Comment voulez-vous que le bénéficiaire de ces démagogies ne devienne pas un dictateur mégalo quand il est entouré de personnes qui lui distillent de telles âneries du matin au soir ?

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  • Les décisions et actions « positives » du mois ; le 12, la CEDEAO sur instructions des Big Brothers convoque le PPAC à Dakar avec son homologue de la Cote d’Ivoire, tous les deux candidats au « un coup – chaos » pour les menacer diplomatiquement de ne pas foutre la pagaille dans la sous-région. Il est prévenu : la Communauté Intraitable a son annulaire dans la bouche et menace de mordre à la première bavure ; le 20, l’ambassade de France annonce officiellement l’ouverture prochaine d’une agence de l’institut Pasteur en Guinée ; le 23, dans une déclaration vidéo l’ancien chef de la junte  guinéenne Moussa Dadis Camara annonce son retrait de la course à l’élection présidentielle du 11 octobre. Ce pauvre type a enfin compris qu’il ne sera plus jamais candidat à rien en Guinée. Il pourra néanmoins postuler sans problème pour une cellule de prison à Conakry ou en Hollande ; le 28, inauguration officielle du barrage de Kaléta pendant qu’il marche encore car personne ne sait quelle sera son état dans quelques mois.
  • Pour : pour la convocation expresse sur Dakar le PPAC forcé et fâché de cette convocation a fait un voyage aller/retour le même jour à l’étranger sans séjour d’une semaine minimum dans une suite de palace et sans danser la mamaya avec ses fanatiques. Depuis cette date le PPAC boude tous les sommets ouest-africains Si seulement tous ceux qui l’invitait pouvaient le menacer avant de le recevoir les caisses de l’Etat s’en porteraient bien mieux. Merci grand-frère François (Hollande) pour l’institut Pasteur à Conakry. Franchement votre compatriote est incapable de nous protéger donc nous sommes maintenant rassurés de ne pas tous mourir de « courte maladie » pendant son 2e mandat.
  • Contre : pour le lancement de Kaléta, des 18 chefs d’Etats invités, dont les membres du G8, il n’y a eu finalement que ses 2 copains maçons dont les pays (Congo et Niger) n’ont aucune frontière avec le notre. Aucun pays voisin n’a accepté de venir et pourtant plusieurs de ceux-ci profiteront de son électricité en raison des accords de la CEDEAO – ca veut tout dire !

 

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  1. Les décisions et actions « négatives » du mois : le 01, on apprend que le PPAC est parti en cachette la veille pour les Emirats arabes. Il faut bien rembourser l’avance qui lui a été faite pour payer sa caution électorale ; le 01, les militants pro-Sanseman du Fouta rattrapent leur retard démagogique avec la confirmation des mouvements de soutien : Djokken (suivons) Alpha 2015, Menen Ko Alpha (nous c’est), Tawten Alpha (retrouvons), Bamben Alpha (portons au dos), Alpha Neebou Arralii (pas venu depuis longtemps), Séré Alpha (bande de copines de), Séré Mme Condé Hadja Djéné Saran Kaba et Wallen Alpha (aidons Alpha). La compétition est bien lancée avec les autres régions et Conakry. La lutte pour les milliards GNF est de plus en plus féroce et profitable pour tous ; le 04, les quinzaines artistiques si chères à Satan Touré reprennent dans les 8 régions du pays, encore une belle preuve que nous sommes revenus en 1984. Le communisme tropical est vraiment une sale maladie congénitale ; le 04, le candidat PPAC reprend son hélico pour aller faire sa « campagne avant la campagne » dans la région de la Moyenne-Guinée. Les populations locales sont heureuses car il pleut actuellement des nouveaux billets de 20,000 GNF en plus de cette maudite pluie qui bloque tous les débrouillages quotidiens ; le 04, encore un grand record arraché par la Guinée : selon l’évaluation internationale de WRI (World Ressources Institut) nous sommes parmi les 10 pays du monde ayant enregistré les pourcentages les plus élevés de déforestation de la planète en 2014. Nous sommes en bonne compagnie avec les deux autres Ebola-land (Liberia et Sierra Leone) et la Guinée-Bissau. Après sess missions récentes de mendicité-Ebola aux USA le Boss sera encore la vedette assurée du sommet COP 21 à Pais en décembre ; le 04, le ministre des finances, l’un des plus grands savants du Sanseman annonce fièrement lors d’une mamaya pré-électorale « après toutes les réalisations faites par Alpha Condé et son gouvernement, notamment le bitumage de 139.000 kilomètres de routes en cinq ans ». Et dire que c’est ce « docteur en économie » qui gère les sous de tous les guinéens ; le 06, une photo furtive mémorise pour l’éternité  le séjour présidentiel au Fouta : le gouverneur de la région de Labé dormait à poings fermés (et ronflait mêmes selon certaines mauvaises voix) pendant sa 10e épreuve d’écoute du discours/tourne disque rayé/bidon du PPAC. Il est fort probable que ce pauvre fonctionnaire éreinté par les courbettes et cirages de pompes depuis 3 jours pourra enfin se reposer en subissant le reste de sa vie de l’autre coté de la barrière, avec ses pauvres ex-administrés amnésiques ; le 07, l’OMS et les autorités sanitaires maliennes signalent le premier cas de poliomyélite au pays depuis 4 ans suite à une contamination par un nourrisson venu de Guinée. Décidément nos voisins finiront par nous enfermer derrière un mur de barbelés comme les enclaves de Ceuta et Melilla au Maroc ; le 07, l’un des mamayeurs principaux, le ministre Makanera est évacué en urgence dans un hôpital de Paris quelques jours après un accident de la route, pour « quelques contusions bénignes » selon ses propres mots. Il a du ainsi interrompre sa chevauchée fantastique en Basse-Guinée pour expliquer les succès éclatants du PPAC en matière de soins de santé. Les miracles du Sanseman-sanitaire c’est bon pour les pauvres ; Le 08, la HAC (Haute Autorité des Condé et de la Communication) dévoile ses règles du jeu pour une élection transparente : « aucun meeting ou manifestation politique ne peut faire l’objet d’une retransmission en direct, aucune émission liée à la campagne électorale n’est autorisée à être diffusée par les médias publics et privés y compris les émissions interactives, aucune publication du moindre résultat par un quelconque organe de presse de la fermeture du dernier bureau de vote à la publication des résultats provisoire par la CENI. Cette dernière disposition n’exclut pas les opérateurs de téléphonie mobile auxquels il est également interdit de diffuser, de relayer ou de communiquer les informations de toute nature relative à la campagne électorale ». Toutes les dispositions sont donc prises pour assurer la non-transparence à 100% des résultats et bloquer toute velléité de contrôle électoral de l’opposition « à la sénégalaise » ; le 08, le PPAC obtient l’abstention de tous ses opposants pour le vote d’un budget financier rectificatif 2015 avec augmentation de son budget personnel à la présidence en échange d’un gros cadeau. Les députés ont voté ensuite à l’unanimité la résolution portant statut du chef de file de l’opposition à qui il sera accordé un cabinet, un local abritant ses bureaux, une garde rapprochée, un véhicule de fonction, un budget de fonctionnement et un budget d’installation. Maintenant ses opposants vont se déchirer encore plus pour ce 2e poste le plus lucratif du pays et lui ficher la paix pour quelques mois supplémentaires ; le 09, le PPAC décrète le début officiel de la campagne électorale pour le 10 alors qu’aucune décision issue du monologue politique pour assurer la transparence n’est mise en œuvre. Il reste donc 30 jours aux opposants avant de reconnaitre sa victoire ; le 10, le PPAC décrète son acceptation d’un seul des représentants (sur deux) de l’opposition au sein de la CENI parce que la 2e ne l’aime pas et le dit haut et fort en public – un nouveau petit blocage pour le fun ; le 10, le RPCé démarre sur les chapeaux de roues sa campagne dans Conakry avec un symbole très fort : des kiosques vides dans toute la ville avec des enseignes indiquant « Village RPG Arc-en-ciel ». Vraiment on ne pouvait pas mieux imager les importantes réalisations du PPAC en 5 années au pouvoir et ce qu’il faut prévoir jusqu’en 2020 ; le 16, le PPAC annonce qu’il inaugurera son chef d’œuvre électoral, le barrage Kaléta le 28 septembre avec 18 chefs d’Etat étrangers. Il espérait même convoquer le G8 pour un sommet extraordinaire à l’occasion de cette date historique mais vu le fou-rire général à Washington et Pékin, les deux premiers à recevoir leur instructions, il a décidé de se contenter de leurs ambassadeurs locaux ; le 17, le PPAC contre-décrète son décret du 09 sur les dates de la campagne électorale. La fin est ramenée du 10 au 09 octobre. Les génies de son entourage venaient de découvrir que légalement la campagne ne peut pas s’arrêter 6 heures avant l’ouverture des bureaux de vote et lui avait, comme d’hab. signé avant d’avoir lu ; le 18, le PPAC s’envole pour participer le lendemain aux cérémonies de clôture de la XIème édition des jeux africains alors qu’il était absent aux 2 derniers sommets extraordinaires urgents de la CEDEAO. Cette rencontre est bien plus importante car c’est avant tout un sommet du donner et du recevoir entre 2 grands héros de la dictature franc-maçonne africaine avec comme sous-thème « l’art de la confiscation de la présidence après 75 ans » ; le 19, le secrétaire général du syndicat des militaires retraités et veuves de Guinée a été jeté en prison. Son crime ? Avoir exigé que l’Etat paie la totalité des francs glissants promis pour qu’ils aillent à la retraite sans faire de bruit. Mais vu son passé trouble (chef des services de renseignements de la présidence sous Satan Touré et Lansana Conté) c’est une bonne chose pour lui de gouter un peu à son médicament favori. Il s’agit donc avant tout d’une guerre interne entre criminels militaires privilégiés, sans aucun bénéfice pour les pauvres civils sans pensions depuis 60 ans ; le 20, un des mamayeurs principaux du pays, le ministre Makanera de la communication fait annoncer par ses griots locaux son retour imminent de Paris malgré ses bobos et bandages suite à son récent accident de la route. Il ne faut pas rater la fin de la distribution automatique des 20,000 GNF, même si ca doit être en chaise roulante ; le 26, le PPAC participe à un concert de rap au palais du peuple. Bien que ce ne soit pas un crime, loin de là, voir un communiste baba-cool le faire pour la première (et dernière surement) fois à la veille de sa réélection présidentielle ressemble plus à de la lèche électorale qu’à une passion soudaine pour 50 cent et compagnie ; le 28, le journal Le Parisien nous informe que Junior Palladino, le prince héritier de Guinée a maille à partir avec la justice française (enquête préliminaire du parquet financier national depuis fin avril) pour des accusations d’infractions financières au 1e rang desquelles « la jouissance d’un vaste appartement du XVIIe arrondissement de Paris, ainsi que l’emploi régulier, pour plusieurs dizaines de milliers d’euros, de compagnies de limousines de luxe pour ses déplacements dans la capitale. L’utilisation de jets privés afin de rallier des lieux exotiques où il résiderait dans des établissements hôteliers de grand luxe ». Une fois encore les Big Brothers volent au secours des Guinéens d’en-bas puisque qu’eux ne font rien que chanter, danser et dire « méci bocou » à leurs bourreaux. La réponse du président de l’ONG belge (Grégoire Mathieu) qui a déposé la plainte suite à une accusation pathétique et mensongère du ministre Naité, notre  « Bill Gates guinéen » (parce qu’il a le plus grand cybercafé de Conakry !) est une gifle aller/retour cinglante qui a du lui arracher deux dents, Walahi !
  • Pour : comme chaque mois : R.A.S. (Rien A Signaler)…
  • Contre : au Fouta, même pas peur le Boss s’est laissé insolemment filmé réclamant un sac plastique à l’un de ses gardes du corps d’où il tirait des liasses de billets neufs qu’il faisait distribuer aux milliers de quémandeurs autour de lui. La DCB (Dubaï Credit Bank) a inauguré avec faste son 1e distributeur humain automatique de billets dans la ville de Mamou. Le PPAC a véritablement beaucoup de chance : la majorité des guinéens paupérisée sciemment par tous les pouvoirs passés et présents est désespérée, prête à toutes les compromissions pour un cadeau ou une poignée de riz supplémentaire. Elle est surtout matée traditionnellement et sur le plan de l’ambiance religieuse ambiante imposée par des clergés corrompus qui font que tout chef au pouvoir doit être tyrannique pour être respecté. Même Obama dans le système guinéen serait devenu un dictateur ! Le Prési peut/doit insulter, faire mater, tuer, violer, bruler des magasins et propriétés – tous le critiquent et l’insultent dans son dos mais dès qu’il fait distribuer quelques billets de monnaie de singe et des sacs de riz périmés avant son arrivée folklorique tous les habitants sortent en famille et en rangs serrés et comme un seul homme dans toutes les villes et villages du pays pour hurler « Prési-Prési » pour le remercier et l’encourager à en faire encore plus. Et cela reprend inlassablement pour tous les candidats qui passent, il leur suffit juste de rentrer dans leur chambre et changer le T-shirt et la casquette colorés des différents emblèmes, offerts généreusement par les différents partis. Certains petits malins les portent même superposés pour aller plus vite et avoir une place aux premiers rangs des cadeauteurs. Ainsi chaque candidat repart avec la certitude qu’il est vénéré dans le coin et ceux qui ont chanté à tue-tête et dansé comme des dératés comptent leur maigre récolte et rigolent comme des fous du bon théâtre qu’ils ont offerts aux touristes.

 

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  1. Formations, séminaires, ateliers, colloques et autres « rendez-vous du donner et du recevoir » du mois : atelier de renforcement des capacités des membres de l’INDH (Institution Nationale des Droits de l’Homme) dans le cadre du monitoring des droits humains pendant la période électorale ; atelier de formation des formateurs sur les droits humains et le maintien d’ordre en période électorale ; journées portes-ouvertes sur les centres d’autonomisation et de promotion des femmes ; ateliers (3) de vulgarisation des textes de la police et de la protection civile ; atelier de validation de l’étude portant sur « l’évolution des femmes dans le secteur minier artisanal et à petite échelle » ; atelier de renforcement des capacités des assistants techniques des démembrements de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sur le thème « Bâtir des Ressources en Démocratie, Gouvernance et Elections (BRIDGE) » ; atelier de renforcement des capacités des leaders religieux, des ONG, des autorités locales et des partis politiques en technique de prévention et de gestion des conflits ; formation des candidats sur les lois et règlements qui entourent le processus électoral (??) ; atelier sous-régional sur l’autonomisation des jeunes et le dividende démocratique sous le thème : « initiative jeune et réhabilitation post-Ebola » (!) ; symposium de la société civile sur la transparence et les bonnes pratiques à adopter tout au long du processus électoral ; formation en méthodologie de documentation basé sur les résultats (!!) ; formation des cadres du ministère du commerce sur la sécurité alimentaire ; formations (5) des jeunes de Conakry sur le concept de démocratie (!) ; formation des agents de la CENI pour la distribution des cartes électorales (!) ; formation de points focaux féminins sur l’importance de la participation de la femme au processus électoral ; formation des 1000 jeunes rabatteurs électoraux du GAC (Groupe d’Appui au Changement) (!?!) ; formation des contrôleurs et superviseurs de la permanence des fonctionnaires (!) ; formation sur les métiers de l’installation et du génie électrique ; formation des journalistes sur la bonne conduite en période électorale (encore !!) ; rencontre de capitalisation des expériences des acteurs du projet de filets sociaux productifs sur le processus de mise en œuvre  des activités à haute intensité de mains d’œuvre (HIMO) (!) ; atelier de formation sur la mise à niveau des journalistes en matière d’enquête et de rapportage des cas de corruption dans les secteurs de l’eau et de la santé (!) ; formation des formateurs de la CENI des agents des bureaux de vote ; 2e édition de la journée internationale du volontariat français ; atelier d’harmonisation des capacités opérationnelles des démembrements de la CENI ; conférence pour l’entrepreneuriat social des jeunes ; atelier de pré-déploiement de 220 moniteurs des DDH pour l’élection présidentielle (!) ; atelier de formation et de sensibilisation des femmes sur Ebola (?) ; séminaire de formation dans le cadre de la mise en œuvre du projet de consultation en appui au processus de réconciliation nationale (!).
  • Pour : la préparation de l’élection fait exploser le séminaire-bizness ce mois-ci avec les derniers reliquats de « LÉbola » (34 soit plus d’un séminaire par jour en moyenne !). Pour la formation des broussards de la CENI les modules sont l’intégrité électorale, l’administration électorale, le fichier électoral, le vote, le dépouillement, La sécurité électorale et l’observation électorale. Plus aucun problème après cela : nos élections prochaines seront forcement libres, crédibles, transparentes, indépendantes et impeccables. Merci aux ONG pour la formation rapide de nos candidats sur le processus électoral à moins d’un mois de l’échéance : sans vous ces grands enfants se lançaient dans une course avec une caution de 100,000 USD sans même savoir pour quelle raison. Eux ou leurs financiers cachés doivent avoir tous des comptes débordants à l’étranger pour pouvoir jeter autant de fric sans même tout connaitre de ce processus. Personnellement je me sentirais insulté-grave si une ONG me présentait une telle invitation.

 

  • Contre : avec un séminaire sur la « vulgarisation des textes » nos policiers vont croire qu’ils peuvent désormais être encore plus vulgaires ; nous sommes foutus ! Quant à la CENI elle compte former environ 70,000 agents pour la distribution de cartes à partir du 14 et la gestion des bureaux de vote à partir du le 23 septembre pour une élection prévue le 11 octobre – le Guinéen est trop balèze, Walahi ! Bienvenue aux rabatteurs du Sanseman – faites vite, la distribution du gnam-gnam (pognon cadeau) va finir très bientôt mais il faudra aussi doubler vos vestes et pantalons parce que ca va chicoter dans tous les sens.

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  • Pour conclure quelques suggestions SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalisables, Temporellement définies) pour changer le changement :

 

Mr le capitaine du Costa-Guinea pardon il ne faut pas sauter du bateau avant vos malheureux passagers. Malgré tout ce que vous nous avez dit sur votre manque de connaissances des Guinéens avant 2011 vous prouvez pourtant que vous avez compris vos administrés et très prochains électeurs. Nous nous dirigeons dans cette ambiance locale vers un remake le mois prochain du western américain « règlements de comptes à OK Corral » où vous êtes la réincarnation africaine de Doc Holliday, le célèbre maitre de poker-menteur. Vous maitrisez comme un professeur (de la Sorbonne) la technique du « une main sur le cœur, une main sur le ventre ». Continuez ainsi et vous risquez d’être réélu par « un coup – mort subite des adversaires » une heure après la fermeture des bureaux de votes. Un compatriote avisé avec un sens de l’humour qui me plait (Kourouma Karamoko) a décrit avec finesse le combat du siècle «rumble in the chaos » qui nous attend dans 11 jours : « Pauvre Guinée! Cinq (5) vieillards, une dame sortie de nulle part, un enseignant compétent mais nul en politique, un jeune loup la tête pleine d’idées dans un pays qui n’en a aucune ! ». On peut ne pas être d’accord avec toutes ses descriptions mais il est évident que quand on voit le profil général des leaders du village planétaire actuel il y a peu de chances que nous soyons invités à un quelconque débat de haut niveau à moins que ce ne soit pour raison protocolaire de coloration des invités, comme le PPAC.

Pour que mon rêve d’une Nouvelle Voie se réalise il y a une condition sine-qua-non : il faut juger Dadis, que toute la vérité sorte et qu’il soit condamné au moins pour sa responsabilité de « chef d’orchestre et cheville ouvrière de l’appareil de répression » comme le dit l’avocat français bien connu William Bourdon parlant du grand-père Hissein Habré. Je mettrais ma main à couper que comme ce dernier, Dadis sera condamné pour bien plus que la responsabilité « minime » que veulent lui trouver ses fanatiques car même si il n’a pas donné l’ordre d’aller tuer et violer au stade le 28 septembre, toutes les tortures et esclavages sexuels durant la semaine qui a suivi et surtout tous les vols de cadavres à la morgue pour les enfouir nuitamment dans 3 fosses communes (dont une au cimetière central de Conakry) ne peuvent être que de son chef car il avait plus que tout le monde à craindre des conséquences des actes de sa milice. De plus si on exige ce procès, par voie indirecte la justice mettra sur la sellette et dénoncera ses 2 prédécesseurs qui ont enfanté ce rejeton criminel et ses 2 successeurs et alors on pourra plus facilement juger le PPAC. Mais encore plus on foutra la trouille définitive à tous leurs successeurs. Il faut absolument « un procès dont la portée symbolique excèdera largement le seul 28 septembre 2009, dans un pays où l’armée a longtemps été l’instrument de la violence politique, et la violation des droits humains un mode de gouvernance, des crimes commis au Camp Boiro à la sanglante répression du mouvement de janvier et février 2007 » (Asmaou Diallo, Présidente de l’AVIPA sur Jeune Afrique). Nos compatriotes parlent toujours de simples jérémiades pour condamner tous les crimes en Guinée, sans aucune action concrète pour les prévenir et ils n’ont pas tort. En voila une de claire et simple et nous avons une fois encore, comme en 1984 et en 2008, la chance de réaliser une action concrète pour donner un coup de poignard dans le cœur du système pourri qui gère notre pays depuis 1958 en organisant un procès neutre et juste de Dadis. Pour ces mêmes raisons ce même système mafieux fera tout pour qu’il se tienne à Conakry pour dissimuler sa complicité avec l’aide de magistrats farfelus et corrompus comme Fernandez et compagnie. C’est la raison pour laquelle je souhaite que cela se fasse à la CPI mais je pense que tout sera fait par le PPAC pour éviter cela. Je prédis même que juste après sa réélection il fera des mains et des pieds pour que Dadis soit renvoyé au pays par la peau du cou, même si ce dernier ne le veut plus. Il faut absolument comme au Burkina décourager sans complaisance et pitié tout nouveau meurtre ou viol d’un guinéen par un autre guinéen. C’est par de tels exemples que l’on ferme définitivement la bouche, attache les mains des criminels lâches par nature et qu’on impose la même Loi pour tous, bon gré, mal gré. Dadis et ses fanas peuvent compter sur moi – je les harcèlerais sans relâche sur ce point et je serais présent dans la salle et les coulisses lors de ce procès, inch Allah et je sais que j’aurais le dernier mot !
Tic-tac, Tic-tac, la montre tourne ; aujourd’hui est le 1744e jour du « changement radical » et du « Guinea is back » – déjà 4 ans, 9 mois et 10 jours !  Le combat de tranchées jusqu’au 11 octobre est en vitesse de croisière. Hélas la sauce est trop peu pimentée car ceux qu’il faut convaincre n’ont que faire des visions politiques et programmes de développement à court, moyen et long termes. Pendant ce mois c’est « aboule le flouze » à qui mieux-mieux car tout le monde sait que le robinet va tarir le 12 octobres. J’accepte finalement cette attitude nationale qui est ancrée dans la misère, mais les burkinabés de Ouaga et des villes de l’intérieur du pays ne sont pas plus riches que les Guinéens, loin de là. Pourquoi alors se plaindre avant/après et faire semblant de lutter contre un chef si on n’ose rien lui dire quand on le rencontre ? Nous donnons, au vu de ce qui se passe partout en Afrique actuellement, l’impression que nous n’avons pas de courage et la volonté dans le cœur de nous débarrasser de nos dictateurs et bourreaux. S’il est impossible pour nos compatriotes, mêmes les plus victimes de ce système en place depuis près de 60 ans, de faire la différence entre le candidat PPAC et le Président PPAC, entre le candidat Dadis et le criminel Dadis  alors il est inutile de protester et de se plaindre. Dans ce cas les morts et les blessés pour la Démocratie et des DDH ont été de simples dégâts collatéraux, des kamikazes d’une cause futile et des tremplins pour l’ambition du pouvoir de certains plus futés et cyniques qu’eux. Nous ne serons jamais des Burkinabés au sens figuré. Quant à moi je le suis à 100% et je n’embarquerais jamais dans des compromissions et mascarades qui ne bénéficieront pas à la quasi-majorité des guinéens. Comme le décrit à merveille le journal français Mediapart ce mois-ci  « Il y a trois catégories de personnes en Guinée : des militants, des miliciens et des militaires. Il n’y a plus de citoyens ». C’est ça le résultat final de l’œuvre de 26 ans de Satanisme, 26 ans de bidasses primitifs et 5 ans de « Sanseman » au pouvoir sur les pauvres martyrs guinéens. Et le dernier clou du cercueil est enfoncé par un analyste guinéen toujours avisé et concis (Dr B. Diakité) : « Ils (les guinéens) auront surtout vu des alliances contre nature ! Ces « leaders » prétendent qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Moi je leur réponds qu’il n’y a que les imbéciles qui changent toujours d’avis ». De quoi dégoûter toute personne vertueuse de faire de la politique dans cette Guinée actuelle.

30 Septembre 2015

A.O.T. Diallo

 

NB : vous pourrez suivre chronologiquement cette série et les précédentes (depuis le début du changement en Guinée en janvier 2007) sur mon nouveau blog / https://aotdiallo.wordpress.com/

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