Le directeur adjoint d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Stephen Cockburn
Jeudi, en conférence de presse, le directeur adjoint d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Stephen Cockburn, a dénoncé les violences électorales souvent encouragées par l’impunité dont jouissent les forces de sécurité. Ces violences enregistrées à la veille du scrutin et au lendemain de l’élection présidentielle sont dues à l’inertie des forces de sécurité face aux pillages des boutiques et magasins intervenus dans certains marchés de Conakry. D’ailleurs, beaucoup de témoignages font état de l’implication des services de sécurité dans lesdits pillages. « Des éléments démontrent que des agents des forces de sécurité guinéennes ont tué ou blessé des civils sans armes », accuse, dans son communiqué, Amnesty International, qui ajoute que « rien ne peut justifier d’avoir tiré sur ces personnes ni de ne pas engager la responsabilité pénale des auteurs présumés des coups de feu ». François Patuel, chercheur à Amnesty International est très amer: « tant que les autorités toléreront que les forces de sécurité fassent usage d’armes à feu contre la population, il sera impossible d’instaurer un climat de confiance et de mettre fin aux violences électorales récurrentes en Guinée ». Selon Amnesty International citant des témoins oculaires, les trois personnes tuées à Conakry « n’avaient pas pris part aux violences et n’étaient pas armées ». L’organisation de défenses des droits de l’Homme a dénombré près d’une centaine de blessés et une quinzaine de morts à Conakry et dans les provinces. Aujourd’hui, l’Ong sollicite une bonne formation et une bonne éducation des services de sécurité mais elle réclame surtout la fin de l’impunité en Guinée pour mettre fin aux violences.
Source: Jour de Guinée