PREMIER CONSEIL DE COORDINATION DE LA HAUTE GUINEE EN France.
Bagnolet, le samedi 07 Mai 2016, 15h.
DISCOURS D’OUVERTURE DU PRESIDENT DU CONSEIL.
Chers sœurs, chers frères, très chers compatriotes, c’est avec honneur et un cœur plein de joie que je m’adresse à vous, à l’ouverture de la séance de notre premier Conseil de Coordination des ressortissants et Associations des Préfectures de Beyla, Dabola, Dinguiraye, Faranah, Kankan, Kérouané, Kouroussa, Mandiana, Siguiri et bientôt Kissidougou.
Tout d’abord, en vous remerciant toutes et tous pour votre déplacement, permettez-moi de témoigner toute ma gratitude à l’endroit de certaines personnes, grâce à l’engagement considérable des quelles, nous avons pu réussir en un temps record, ce qui était loin d’être gagné.
Chers compatriotes, il ne fait aucun doute que nous sommes tous réunis ici cet après-midi, en raison d’un engagement et d’une volonté patriotique sans faille. Nous pouvons déjà nous féliciter des résultats auxquels nous sommes parvenus, à savoir :
Le Secrétaire général Ibrahima Sory Fofana dans son rapport d’activités nous en donnera certainement un peu plus de détails.
Chers amis du Conseil de Coordination, je ne me permettrai pas de revenir ici dans les détails de la mise en place de cette Coordination. L’évidence, c’est que les motivations sont les mêmes et elles sont ardentes avec la même intensité en nous tous ici présents.
Nous partageons tous cette folle envie de combattre le dépaysement, de chasser la médiocrité, l’égoïsme, le subjectivisme, la division et la haine qui sont les principaux maux à l’origine de la fragilisation de notre société. Pour ce faire, vous en conviendrez avec moi chers amis, que nous avons besoin de nous rassembler, de chercher à mieux se connaître, à s’accepter dans nos différences, à réfléchir et à agir ensemble, pour nos familles, pour notre région et pour notre patrie.
En d’autres termes, nous ne devons jamais oublier d’où nous venons, et que serions-nous devenus, si nous n’avions pas été ce que nous sommes.
C’est pourquoi, nous pouvons imaginer que nous sommes ici des branches, des feuilles et des fleurs d’un arbre ; nourris par les racines de la savane Guinéenne et sa terre sacrée ; portés par un tronc, la Guinée, notre beau Pays.
En tant que feuilles, nous-nous devons de jouer pleinement notre rôle de poumons de cet arbre ; En tant que fleurs, nous devrions faire en sorte que les fruits que nous produirons puissent servir positivement et efficacement la mère patrie. C’est cette lourde et honorable mission que notre communauté vient de nous confier en nous désignant au sein de ce grand Conseil. A nous maintenant de nous organiser, de sensibiliser, de mobiliser et de motiver l’ensemble des ressortissants et Associations de nos différentes Préfectures et même au-delà, afin de cultiver l’amour et l’unité, de promouvoir la collaboration et l’entraide mutuelle.
La CHGF est une ONG, elle relève de la société civile. En tant que tel, et considérant la taille et le poids socioéconomique de la Région couverte par les Préfectures concernées, force est de reconnaître qu’en plus de tout ce que nous pourrions apporter en terme d’actions de solidarité humanitaire, nous pouvons et devons aussi avoir notre mot à dire dans la vie sociopolitique de notre nation à l’instar de tout autre acteur de la société civile à travers le monde.
Cher compatriotes, le bien être est un besoin comme un autre et ça n’a pas de prix. Nous avons des devoirs vis-à-vis de nos parents et de notre nation.
Il nous est tous arrivé à un moment ou à un autre d’avoir l’impression, que nos parents aux Pays ont un sentiment anti-diaspora ! Je crois que c’est plutôt une expression de déception ; Posons-nous objectivement les vraies questions à savoir, cette diaspora, a-t’ elle jamais su être à la hauteur des attentes face aux grandes questions qui se posent à la nation ? Sommes-nous conscients de ce qui est attendu de nous ?
Chacun sait qu’il y a des insuffisances, des manquements, des fragilités et qu’il y a une nécessité, et c’est celle-là que nous devons regarder en face ; La nécessité de nous mobiliser, d’aller vers tous les Guinéens, de combattre l’ignorance, la pauvreté, la misère, la démagogie et l’exclusion, afin de préparer les énergies nationales à répondre à toutes les menaces et à pouvoir se doter, dans nos différentes organisations régionales, des moyens indispensables pour assurer la paix sociale, l’unité, le bonheur et la prospérité du peuple de Guinée.
Les coordinations régionales ne sauraient être des leviers de division, encore moins s’identifier à une quelconque ethnie ou religion, car c’est le meilleur moyen de condamner la cohésion nationale indispensable à tous progrès.
Alors il est temps d’ouvrir les yeux ; Espérer la clémence de son bourreau, c’est admettre le supplice. La lâche sérénité des silencieux, garantit la victoire des médiocres et des injustes. Trop d’entre nous se réfugient encore dans l’indifférence.
Nous devons agir ; Nous pouvons bien agir ; Pour cela chers frères et sœurs, commençons d’abord par changer nos propres mentalités. Nous n’avons pas le droit de baisser les bras. Il n’y a pas de fatalité ; Oui ! Tout est possible. Devons-nous savoir que la seule rampe à laquelle on peut s’agripper sans craindre de s’effondrer est la volonté personnelle et le courage. L’efficacité de nos efforts dépendra de notre capacité à être unis, objectifs, visionnaires, audacieux et surtout à ne pas tomber dans le piège de l’ethnicisme ; j’en appelle à la vigilance et au sens de responsabilité de tous. Sur ce, il n’est jamais trop tôt de prévenir.
Par ailleurs,
Mes chers amis, la parole n’est pas une course de vitesse ; c’est une randonnée à travers des vallées, des pentes abruptes et sur des pistes sinueuses, où il vaut mieux marquer des pauses, bien poser le pied.
Je souhaiterais terminer ce discours avec la certitude, car je le vois dans chacun de vos regards, que nous partageons tous, la profonde conviction qu’il ne nous reste plus qu’à en mesurer les enjeux, et faire en sorte que nous puissions mobiliser toutes nos ressources humaines, notre potentiel intellectuel et relationnel, toutes les énergies financières et économiques nécessaires à l’amélioration des conditions de vie de nos populations.
Je souhaite plein succès à ce tout premier Conseil de Coordination. Que Dieu nous bénisse. Je vous remercie.
KEITA M Lamine.