« Au préalable, je souhaitais dire aux Guinéens qu’ils peuvent être fiers de Sidya Touré. Si après trois ans de primature, Alpha Condé, son entourage et ses journalistes alimentaires n’ont trouvé aucune trace de corruption à mettre à son actif, sauf à parler d’indemnisation légalement reçue du gouvernement et de son terrain de la minière légalement acheté, justifié par des documents notariés et le numéro de compte du trésor dans lequel le prix a été versé, alors, c’est de telles personnes qu’il faut pour la Guinée car, Alpha Condé, son gouvernement et ses journalistes alimentaires sont très loin de cet exploit. Quand on refuse comme Sidya Touré, de plonger dans le grand bain collectif de la corruption, on devient la cible de tous les farfelus de la République ».
Nous avons constaté ces derniers temps que certains journalistes qui se disent impartiaux, sont plus offensifs contre les opposants que le gouvernement et la mouvance réunis. Les opposants sont accusés de tous les maux de la Guinée alors qu’ils n’ont aucun levier du pouvoir. La question relative aux indemnisations des leaders politiques suite aux saccages de leur domicile par les militaires le 28 septembre 2009 est devenue la chanson préférée de certains journalistes dont les accointances avec le pouvoir sont connues. Pourtant, le silence acheté de ces journalistes sur les pillages et violation des lois par Alpha Condé et son gouvernement n’échappe à aucun observateur. Nous savons que certaines questions posées aux opposants par certains journalistes sont préalablement choisies et le prix payé par le pouvoir. D’où la récurence des questions relatives aux indemnisations en question. J’avoue que je n’avais aucune intention de réagir aux agissements de ces journalistes qui sont sur le point de décrédibiliser cette noble profession. Cependant, les qualifier tous de journalistes est une erreur car la grande majorité d’entre eux ne remplit pas les conditions légales exigées pour exercer cette profession. C’est une activité qui est devenue la profession des sans profession en Guinée. N’importe quel farfelu peut s’autoproclamer journaliste au préjudice des vrais journalistes qui sont en réalité, très minoritaires en Guinée. Des journalistes affairistes et alimentaires peuplent actuellement la capitale guinéenne à la recherche de nomination ou de l’argent, du fait que la compétence et l’intégrité morale n’ont aujourd’hui, aucune valeur pour ces affairistes. Ce qui compte, c’est de savoir diffamer Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo ; et dans ce domaine, certains de nos soi-disant journalistes sont passés maîtres en la matière.
Ce qui est étonnant, c’est qu’on ne sait pas en quoi cette question d’indemnisation qui remonte à 2010, est plus importante aux yeux de ces journalistes que les pillages massifs actuels des gouvernants, parfois en complicité avec certains journalistes et patrons de presse ? En quoi cette question d’indemnisation est plus importante que le coup d’État constitutionnel envisagé ? En quoi cette question d’indemnisation est plus importante que les exécutions extrajudiciaires de plus de cent manifestants de l’opposition, les pillages des denier publics actuels en commençant par les 700 millions de dollars qu’Alpha Condé avait reçus de Rio Tinto, la présence dans le gouvernement des personnes reconnues coupables de corruption par la justice belge etc ? Est-ce que ce sont ces indemnisations qui ont empêché Alpha Condé de construire des routes, des écoles, des hôpitaux…ou bien les pillages auxquels lui et son adminstration ce sont livrés dépuis près de dix ans ? Pourquoi ces indemnisations intéressent certains journaliste plus que les milliards de dollars détournés dépuis près de dix ans de la présidence d’Alpha Condé ? La Guinée est gravement malade de sa presse. C’est un autre cancer à extirper de notre pays. Il est quand même très curieux que ces journalistes qui se disent soucieux du sort des victimes du 28 septembre 2009, posent des questions de façon récurrente aux opposants victimes de pillages et légalement indemnisés, tout en passant sous silence de cimetière, le refus du président Alpah Condé de tenir le procès réclamé par les victimes, seule condition pour leur indemnisation par les auteurs des faits ou à défaut, par le fonds prévu par le Statut de Rome.
Les journalistes qui parlent de deux poids deux mesures entre le traitement réservé aux leaders politiques et aux militants victimes des barbaries du 28 septembre 2009 font preuve de confusion entre « égalité » et « uniformité ». Dans l’application de la loi, ce n’est pas « l’uniformité » de traitement qui est exigée, mais « l’égalité de traitement ». L’uniformité de traitement exigerait le même traitement pour toutes les victimes alors qu’elles n’ont pas forcément subi les même préjudices d’une part, et d’autre part, elle exigerait la même peine pour tous les auteurs, complices et commanditaires alors que leurs responsabilités diffèrent très souvent. D’où l’application du principe « d’égalité de traitement » des justiciables. Dans l’application de ce principe, la rupture d’égalité de traitement (deux poids deux mesures) s’évalue par rapport à des situations identiques ou à des personnes placées dans la même situation appréciable. Sur le fondement de ce principe, un citoyen solvable qui paye l’impôt sur le revenu ne peut invoquer la rupture d’égalité de traitement pour motif qu’un autre citoyen, mais, insolvable, n’a pas payé l’impôt ou le même montant que lui, du fait qu’ils ne sont pas placés dans la même situation, le premier étant solvable alors que le second est insolvable. Il ne peut parler de deux poids deux mesures que si un autre citoyen solvable, étant dans la même situation que lui, est indûment dispensé du paiement dudit impôt.
Alors, peut-on dire qu’il y a du deux poids deux mesures ? Je dis non, car tous les opposants présents au stade, dont les domiciles ont été pillés par les militaires, constatations faites par les huissiers, ont été dédommagés. Raison pour laquelle M. Mouctar Diallo président des NFD qui était pourtant présent au stade, n’a pas été concerné par ces réparations du fait que son domicile n’a pas été pillé par les militaires. Pour parler de deux poids deux mesures, l’analyse doit concerner les personnes qui étaient dans la même situation appréciable vis-à-vis de ces dédommagements en question à savoir, Cellou Dalein Diallo, Jean-Marie Doré et Sidya Touré.
Pour revenir aux victimes du 28 septembre 2009, il faut comprendre qu’il y avait au moins deux catégories de victimes dans les rangs des partis politiques. Il y avait ceux qui ont subi des dommages corporels (atteinte grave à leur intégrité physique) au stade d’une part, et ceux qui, en plus des atteintes à leur intégrité physique au stade, ont subi des dommages matériels résultant du pillage de leur domicile par certains éléments de l’armée dans l’exercice de leur fonction et avec les moyens mis à leur disposition par l’État d’autre part. Il s’agit de Cellou Dalein Diallo, de Jean-Marie Doré et de Sidya Touré. A ce jour, seules les victimes des dommages subis hors du stade ont été dédommagées par l’État car, causés par ses préposés dont il doit répondre(les militaires). S’agissant des dommages subis au stade, les trois leaders politiques n’ont reçu aucune réparation et ils sont traités de la même manière que toutes les victimes.
Cependant, les évènements du stade quant à eux, relèvent des crimes internationaux et dans ce domaine, c’est la responsabilité personnelle de l’auteur qui est engagée. Même s’il agit en sa qualité de président de la République, la responsabilité de l’État ne peut en rien être engagée. De ce fait, ce n’est pas l’État qui indemnise les victimes du stade, mais, les auteurs des faits, ou à défaut, elles sont indemnisées par un fonds prévu par le Statut de Rome. Le problème est que, la réparation des préjudices subis par les victimes est conditionnée par la tenue du procès qu’Alpha Condé a toujours refusé. Les journalistes passent sous silence la responsabilité d’Alpha Condé qui empêche l’indemnisation des victimes, pour s’en prendre aux leaders politiques victimes des barbaries et des pillages !
On peut se poser la question à savoir comment des journalistes qui, à longueur de la journée, crient dans les Radios, alors qu’ils ne se donnent aucune peine à faire des recherches sur les sujets à traiter avant de prendre l’antenne ? Comment peuvent-ils penser que le dénouement de l’affaire des pillages des domiciles des leaders politiques doit être lié à celui des crimes contre l’humanité perpétrés au stade ?
Certains journalistes soutiennent qu’il est illégal que les leaders soient indemnisés sans aucun procès préalable. Ces affirmations sont les conséquences de leur ignorance de la différence entre la procédure pénale et la procédure civile. En principe, la procédure pénale n’est pas à la disposition des parties. De ce fait, ils ne peuvent pas y mettre fin par leur seule volonté sauf cas prévus à l’article 2 alinéa 4 du code de procédure pénale guinéen. S’agissant de la procédure civile, surtout en matière de réparation de préjudices subis, elle est à la disposition totale des parties avant et pendant le procès. Elles peuvent, par leur seule volonté, solutionner le différend qui les oppose sans la saisine de la justice. De ce fait, si le responsable des préjudices subis reconnait sa faute et que la victime accepte le montant proposé pour son dédommagement, aucune obligation légale ne leur impose la saisine de la justice.
Je souligne que l’État est une personne morale dont la responsabilité pénale ne peut être engagée. Tout litige avec l’État, né d’un délit pénal ou civil, au préjudice des justiciables, se règle par l’attribution de dommages et intérêts ou par la réparation des préjudices subis. L’État étant responsable des délits commis par les militaires pilleurs, le dénouement de cette affaire ne pouvait être que civil, aboutissant à la réparation des préjudices subis sans aucune obligation de saisine de la justice. Le dédommagement proposé volontairement par l’État avait matérialisé la reconnaissance explicite de sa responsabilité du fait de ses préposés dont il doit répondre (les militaires). L’acceptation des dédommagements par les victimes avait aussi traduit leur acceptation de renoncer à leur droit d’ester en justice sur le fondement des préjudices matériels subis suite aux pillages de leur domicile. Cela ne laisse place à aucune illégalité concernant Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo.
Ce qui est absurde, c’est de dire que les leaders politiques n’avaient pas informé les militants de leurs dédommagements. Ces journalistes ignorent qu’un parti politique est une personne morale de droit privé, distincte de ses créateurs et de son représentant légal. Il a un patrimoine distinct de ceux de ses créateurs et de son représentant. Les dommages ont été subis par les leaders politiques sur leurs biens privés qui n’ont aucun lien, ni avec leur parti et encore moins avec leurs militants. De ce fait, aucune obligation d’information légale ou morale ne pèse sur eux, vis-à-vis de leurs militants au sujet de leurs biens strictement privés. Ces journalistes sont-ils informés sur les biens privés de leurs patrons qui, très souvent sont des receleurs des pillages de certains membres du gouvernement ? Est-ce que le Président Alpha Condé avait informé ses militants et le peuple, de ce qu’il avait reçu de M. Bolloré en contrepartie duquel le port de Conakry lui avait été bazardé ? Avait-il informé ses militants et le peuple de la destination frauduleuse des 700 millions de dollars reçus de Rio Tinto ? Ne demandez pas aux opposants de se justifier sur leurs biens strictement privés, alors que vous ne demandez jamais au Président Alpha Condé de s’expliquer sur les biens publics pillés qui nous appartiennent à tous.
Je veux dire à ces journalistes affairistes et alimentaires que le première condition de la liberté d’un homme est de pouvoir vivre sans tendre la main car, l’homme dépend forcément de celui dont dépend son ventre. Battez-vous pour vous défaire de votre démarche alimentaire en faisant en sorte que vos trois repas relèvent de vous-mêmes sans aucune forme de prostitution intellectuelle semblable à ce que vous faites actuellement. Si vous continuez sur ce chemin, vous n’aurez ni liberté morale ni liberté intellectuelle car tout vous sera toujours dicté par les autres, c’est-à-dire les plus offrants.
La réparation des dommages subis par Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo et Jean-Marie Doré ne souffre d’aucune illégalité au vu des éléments révélés par cette affaire et ces journalistes alimentaires ne sont pas sans le savoir. Cependant, comme leurs conduites sont dictées par l’argent, et que le gouvernement ne trouve rien contre ses principaux opposants, la solution est toute trouvée. Le gouvernement paie les journalistes alimentaires pour parler de cette affaire qui remonte à près de 10 ans maintenant. Quelle bassesse ! La Guinée est réellement et gravement malade de sa presse. Nous savons que trente journalistes alimentaires ont été reçus à la primature il y a quelques semaines. On leur avait promis une rémunération de 1000 dollars par mois, avec pour seul objectif de dénigrer le président de l’UFR. C’est une nouvelle bêtise humaine. Comment ces soi-disant journalistes peuvent tromper les Guinéens sur la personne de Sidya Touré alors que sa gestion du gouvernement sous les yeux du peuple reste encore un record à battre ? Il sera mieux de mettre cet argent à la disposition de nos hôpitaux qui sont devenus des mouroirs avant d’en faire une récompense aux farfelus de la République. .
Chers journalistes, trouvez d’autres sujets de débats car cette question d’indemnisation des leaders politiques ne fait que lever le voile sur votre caractère alimentaire et affairiste.
C’est juste pour faire de la diversion comme ce pouvoir en a l’habitude