Comme peuvent le constater toutes les personnes de bonne foi, les Guinéens sont sortis pour la troisième fois consécutives par centaines de milliers, et peut-être plus, pour signifier leur hostilité à la gouvernance de Monsieur Alpha CONDÉ, et contre sa volonté explicite de se maintenir au pouvoir contre toute légalité constitutionnelle qu’il a déjà bien malmenée. La marche du Jeudi 7 Novembre en a fait une éclatante démonstration. Ils étaient encore plus d’un million à manifester à Conakry, la capitale.
Le doute n’est plus permis. C’est bien la DESTITUTION d’Alpha CONDÉ qui est attendue, même si les manifestants ne savent pas ou n’osent pas formuler leur souhait, à savoir, Monsieur Alpha CONDÉ et ses clans parfaitement identifiés, doivent être chassés du pouvoir afin qu’ils rendent compte des SACCAGES humains et économiques qu’ils ont infligés à notre depuis 2011. Pourquoi ?—
pour les raisons suivantes :
Premièrement : Sur le plan de la Légalité Constitutionnelle, le pouvoir de Elhadj professeur président n’a plus aucune base légale. De manière intéressée et systématique, il a lui-même DÉTRUIT le fondement constitutionnel de son pouvoir :
–En faisant faire par son commando de juges, un PUTSCH contre le président légal et légitime de la Cour Constitutionnelle, réputé hostile aux changements intempestifs de la Constitution dans le seul but d’ouvrir la voie à un nombre illimité de mandats qu’un président peux avoir à exercer. Le Chef du commando PUTSCHISTE, un certain Mohamed Lamine BANGOURA, serviteur zélé de la personne, et non pas de la fonction du président, a aussitôt été nommé à la tête du Conseil Constitutionnel. C’est la première FORFAITURE, largement suffisante pour destituer un président, sous d’autres cieux, y compris en AFRIQUE subsaharienne. Je rappelle que dans la constitution (Art. 100 et 101), le président de la Cour constitutionnelle est élu pour une durée de neuf (9) ans non renouvelable. Il n’est pas révocable, sauf cas très exceptionnel. Le président actuel de la Cour constitutionnel, sert donc Alpha CONDÉ, mais pas le pays.
–En refusant d’organiser dans les délais légaux, une élection législative honnête et transparente comme la Constitution l’y oblige, il n’y a plus d’Assemblée nationale. Car, le report d’une élection législative ne peut en aucun cas dépendre de la convenance personnelle, fut-elle celle d’un président de la République. Seules des circonstances d’une exceptionnelle gravité (guerre civile, invasion extérieure, ou catastrophe naturelle rendant impossible une administration normale du pays) peuvent valablement justifier le report d’une élection, comme celle des députés. Les « députés » maintenus en fonction, alors que le mandat qu’ils ont reçu du peuple guinéen est échu depuis bien longtemps, ne font plus que défendre les intérêts de Monsieur Alpha CONDÉ dont ils sont les salariés, qui à son tour leur octroie avantage financier et prébendes diverses. Il y a donc des intérêts croisés contre le pays tout entier. Cela est si vrai que le Ministre des mines s’est empressé de présenter une convention minière désastreuse pour la Guinée, mais juteuse pour l’Oligarchie dont il est le bras financier. Car il sait bien qu’en temps normal, avec des élus dotés de la légitimité des urnes, sa convention irait à la poubelle.
—Certains procureurs, comme Monsieur Sidy Souleymane N’DIAYE, sont devenus d’authentiques milices judiciaires au service du parti auquel ils sont affiliés. Ainsi, le procureur N’DIAYE ne s’embarrasse plus d’aucun scrupule à fournir à posteriori un habillage légal à des enlèvements politiques crapuleux, comme le kidnapping des militants du F.N.D.C. (MM. Sano, Koné, et leurs collègues) arbitrairement séquestrés.
En clair, l’ordre constitutionnel normal est aboli par Monsieur Alpha CONDÉ lui-même. Les juges, plus précisément certains procureurs, sont devenus des militants politiques au service d’un parti politique, le R.P.G., et son président. Le procureur N’DIAYE par exemple, est un vrai militant politique qui utilise sa position professionnelle pour punir ses concurrents politiques que sont les membres kidnappés du F.N.D.C.
Deuxièmement : Le président est désormais dépourvu de la moindre légitimité à parler au nom d’un peuple qui le rejette, comme il en a fait la démonstration lors des récentes manifestations. La moindre opposition est sanctionnée par une mise à mort immédiate. Une seule manifestation du F.N.D.C. est punie de onze(11) exécutions publiques. Même lors des enterrements, les participants aux marches funéraires ne sont pas épargnés. Bilan : trois morts tués à bout portant, d’innombrables blessés. Alpha CONDÉ en personne a appelé plusieurs fois ses partisans à s’attaquer aux militants de l’opposition. La division politico-ethnique du pays a atteint un niveau jamais connu dans notre pays.
Au total : un président devenu constitutionnellement ILLÉGAL. Pas d’Assemblée Nationale. Pas de Cours constitutionnelle indépendante. Les procureurs sont des militants politiques utilisant leur fonction pour persécuter leur concurrent politique. Bref, nous sommes dans un ÉTAT d’arbitraire. L’ordre Constitutionnel est piétiné par celui-là même qui devrait le protéger. Le pays est volontairement segmenté pour des intérêts politiciens personnels de Monsieur Alpha CONDÉ.
Dans ces conditions, si le F.N.D.C., pour quelle que raison que ce soit, s’abstenait d’exiger que le président désormais illégal et illégitime quitte le pouvoir afin d’être traduit devant les tribunaux de notre pays, alors il s’agirait d’une TERRIBLE TRAHISON de la mémoire de ces jeunes, hommes et femmes, qui ont été massacrés après avoir été violé(es), pour avoir simplement voulu vivre en liberté sur la TERRE de Leurs ANCÊTRES.
La très mauvaise idée consistant à dire que Monsieur Alpha CONDÉ devrait déclarer qu’il ne postulera pas pour un troisième mandat, me parait étrange dans la bouche d’un opposant. Car demander cela à Alpha CONDÉ, reviendra à dire que c’est sa voix qui prévaut sur le TEXTE FONDAMENTAL écrit. ÉTRANGE comme idée.
Pour conclure provisoirement, s’en remettre aux recommandations d’une « Communauté » dite internationale, africaine ou pas, c’est TRAHIR ceux qui sont morts au stade le 28 septembre 2009, ceux qui ont été abattus sur ordre d’Alpha Condé il y a à peine trois semaines, c’est finalement accepter une occupation coloniale déguisée, les OCCUPANTS étant d’autres Noirs Africains qui ont déjà commencé à mettre la main sur notre pays.
Le dialogue n’est possible que lorsque, le pouvoir n’a pas tué. Après les tueries, il faut absolument exiger le départ d’un pouvoir qui tire sur ses concitoyens, comme des chasseurs tireraient sur des lapins. Les membres de la C.D.E.A.O. qui au lieu de demander avec nous le départ immédiat de ce pouvoir, proposerait un pseudo-dialogue avec des tueurs, visent d’autres intérêts dans notre pays. Cela s’est vu en 2010, et je parle d’expérience vécue. Ceux qui ont prôné
Alors un seul OBJECTIF pour le F.N.D.C. : le départ immédiat d’Alpha CONDÉ, de sa bande, et leur mises en état d’arrestation, afin qu’ils rendent compte au pays des EXACTIONS et SACCAGES humains et économiques qu’ils ont commis depuis 2011.