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LETTRE DES FORCES VIVES-FNDC France AU FNDC- CONAKRY / Il FAUT EXIGER LE DÉPART IMMÉDIAT DU PRÉSIDENT ET DE SON GOUVERNEMENT.

décembre 3rd, 2019 | par Leguepard.net
LETTRE DES FORCES VIVES-FNDC France AU FNDC- CONAKRY / Il FAUT EXIGER LE DÉPART IMMÉDIAT DU PRÉSIDENT ET DE SON GOUVERNEMENT.
Communiqué
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Paris, Le 25 novembre 2019
Chers amis du FNDC à Conakry
L’heure est grave, le tableau qui se dessine à l’horizon pour notre pays est pour le moins alarmant et évolue de façon accélérée vraisemblablement vers la modification de notre constitution.
Les partis politiques issus de l’opposition et les organisations de la société civile réunis au sein du Front National de La Défense de la Constitution, FNDC, manifestent depuis plusieurs mois, contre un projet de nouvelle Constitution, évoqué par le pouvoir, qui permettrait au Président Alpha Condé, 83 ans, de se présenter à nouveau à la fin de 2020 pour un troisième mandat.
Malgré toutes les marches que nous avons faites, le régime du président Alpha Condé, ne s’est toujours pas exprimé clairement de façon à faire redescendre la tension, pire le Président est en campagne, et ses tournées à coups de dizaines de milliards de GNF à l’intérieur du pays en font foi.
Au cours du combat que nous menons,
o la Guinée a perdu des fils et des filles au total 113 personnes,
o Les leaders du FNDC ont été arrêtés et sont toujours détenus arbitrairement,
o Les forces de défense et de sécurité ont tiré à balles réelles sur les manifestants pacifiques,
o Les arrestations arbitraires ainsi que les intimidations se sont multipliés dans tout le pays,
o Les manifestants qui sont arrêtés subissent des traitements inhumains et dégradants au cours de leur garde à vue.
o Les fonctionnaires ne sont pas libres d’adhérer à un parti et sont réquisitionnés pour participer aux manifestations du RPG.
Tous les voyants sont au rouge et ne présagent pas un avenir heureux pour les Guinéens si nous n’y prenons pas garde.
L’Instabilité grandissante est due à :
o La gouvernance de la Guinée qui est caractérisée par des freins en tout genre résultants du système de gestion de type dirigiste hérité des gouvernements précédents et qui s’accentue. Ainsi,
o La corruption est érigée en mode de gouvernance
o L’impunité y est généralisée
o Au chômage des jeunes: le chômage suppose d’avoir déjà travaillé, hors la grande majorité des jeunes guinéens n’a jamais eu un emploi, et ils sont forcés à l’exil.
Il n’est donc pas étonnant que notre pays soit aussi en retard et classé comme pays violent, instable et pays figurant parmi les plus pauvres de la planète malgré les énormes richesses de notre pays et qui ne profitent qu’à un petit nombre, celui du clan Condé, pendant que le reste de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et
o Peine à avoir un repas par jour,
o N’a pas accès aux soins de santé, et à l’éducation,
o N’a pas accès ni à l’eau ni à l’électricité, nous rappelons qu’environs 70% de la population vit en milieu rural, c’est-à-direct près de 9 millions de personnes et que seulement 2% de la population vivant en milieu rural a accès à l’électricité, c’est-à-dire 180 000 personnes.
Malgré l’échec cuisant de sa gouvernance, et l’absence de l’Etat de droit qui supposent on le rappelle,
o le bon fonctionnement des institutions ;
o le respect de la séparation et l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif, et le judiciaire ;
o l’application correcte des lois et règlements en vigueur ;
o la gestion saine, effective et rationnelle des ressources humaines et des ressources naturelles ;
o et la répartition équitable des richesses nationales entre les populations.
C’est précisément le non-respect de ces principes qui donnent lieu à des conflits dont l’origine remonte à la dernière décennie, comme l’attestent les événements tragiques du 28 septembre 2009.
En dépit de tous ces signes alarmants, le pouvoir a fixé de façon unilatérale la date des élections législatives sans avoir recensé tous les électeurs potentiels. Le vrai but est d’organiser une mascarade d’élection pour obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale, ce qui permettrait au clan Condé de modifier la constitution et d’éviter les pressions populaires liées à un éventuel référendum. Plus besoin d’appeler le peuple au référendum, sa constitution pourra être actée par une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale.
D’autre part, comme si la situation socio-politique n’était pas assez tendue, le Président Alpha Condé lors de ses récents déplacements à N’Zérékoré et à Kankan a catégorie les guinéens en deux (2) typologies : il y a selon lui les bons guinéens qui le soutiennent et les mauvais guinéens qui soutiennent le FNDC avec sa volonté de changement. De facto il oppose les guinéens sans jamais se remettre en cause.
Nous estimons aujourd’hui que :
o Il y a une réelle opposition voir une fracture entre ceux qui aspirent au changement réel et ceux qui veulent la continuité du système Alpha Condé.
o l’exacerbation des tensions récurrentes risquent de se transformer en tensions ethniques si nous ne réagissons pas. Le pouvoir actuel nous montre les limites « de la démocratie constitutionnelle » de notre jeune nation.
o Le Président et son gouvernement sont dans l’incapacité à générer le consensus national nécessaire pour réconcilier les Guinéens et les rassembler autour des chantiers. Au contraire, ils utilisent l’intimidation et la violence pour faire taire les difficultés des guinéens
o Pauvreté, insécurité sont liés en grande partie au manque de vision de l’équipe qui nous dirige et, sous l’ère Condé la corruption a atteint des niveaux jamais égalé.
o Le niveau très élevé du coût de la vie dû à l’économie souterraine qui a pris une place colossale, et qui représente plus de 45 % du PIB.
o Bien que fortement irriguée, et jouissant de terres fertiles, la Guinée doit d’importer une grande part des produits de première nécessité, et la quasi-totalité de la population n’a pas accès à l’eau potable.
Au vu de tout ce que venons d’énumérer ci-dessous, nous accusons le Président et son gouvernement d’incompétence et de corruption.
Nous estimons que le Président de la République et son gouvernement
o ont failli à leur mission d’assurer la cohésion sociale et la paix, de garantir la sécurité et la justice pour tous.
o Que leur volonté farouche de se maintenir au pouvoir après 2020 menace la stabilité de notre pays, l’implosion avec des conséquences dramatiques dans sous-région.
o Que malgré toutes nos réclamations, le Président et son gouvernement se sont montrés inflexibles. Le Président qui écoute rarement les autres et agit apparemment souvent seul ou avec un groupe restreint ne nous laisse qu’un seul choix : celui de DEMANDER SON DÉPART IMMÉDIAT AINSI QUE CELUI DE SON GOUVERNEMENT.
Nous estimons, chers amis du FNDC à Conakry, au vue des résultats de notre lutte qu’il faut changer de stratégie et que la seule solution qui vaille maintenant est d’exiger le DÉPART IMMEDIAT du PRÉSIDENT et de son GOUVERNEMENT.

 

 

Les Forces vives-FNDC FRANCE

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