
Au F.N.D.C, aux militants et sympathisants, jeunes et moins jeunes, de l’intérieur et de l’extérieur.
Le 20 Juillet prochain devra annoncer le premier pas important visant à CHASSER Alpha Condé et ses bandes ethno-régionalistes, maintenant bien identifiés. Les marches et manifestations doivent se poursuivre, quoi qu’ils fassent (arrestations, tueries, embastillements arbitraires…) jusqu’à leur mise en état d’arrestation pour qu’ils soient livrés aux tribunaux de notre pays.
Les exactions meurtrières auxquelles ils se livrent contre nos familles, nos frères, nos amis et voisins des villes et des campagnes, les violations graves et répétées de nos TEXTES FONDAMENTAUX, le SACCAGE économique et environnemental qu’ils infligent à notre pays, et la fragmentation socio-ethnique qu’ils ont installée, nous COMMANDENT de :
1°. organiser une DÉSOBÉISSANCE civile active ininterrompue contre tous ceux qui tiennent leur pouvoir d’Alpha Condé, ou s’en réclament, de quelle que manière que ce soit. Les TEXTES fondamentaux sont piétinés. L’ordre constitutionnel normal est aboli par Alpha Condé lui-même. L’administration ordinaire est détruite. Un groupe ethnique dominateur a aggloméré autour de lui et de la personne de Monsieur Amadou Damaro CAMARA, quelques individus ramassés ici et là. Ce conglomérat hétéroclite, parce que VIOLENT, s’est érigé en assemblée prétendue nationale ». Chacun perçoit bien que la Guinée est confisquée par ces clans ethno-régionalistes. Pas d’État, pas d’institutions républicaines, pas d’administration. C’est le règne total de l’ARBITRAIRE absolu. Notre pays est livré au pillage minier au profit de groupes militaro-industriels d’États étrangers dont l’appétit de ressources minières et de domination est sans limite.
2°. Ne pas cesser les marches et manifestations, tant que Monsieur Alpha Condé n’est pas en prison ou liquidé. Car après tout, personne ne peut dire le nombre de Citoyens guinéens qu’il a fait TUER, ou même TUER lui-même.
Patriotes en uniforme et sans uniforme ! Membres et sympathisants du F.N.D.C.!
Demander le départ d’Alpha Condé est à la fois un DROIT, mais aussi un DEVOIR. Cela se prépare sur tous les plans. Préparons-nous. Je parle en mon nom. Je ne vous ai jamais induit en erreur, ni trompé.
1°. Dans l’ensemble de Kaloum, ou ce qu’Alpha Condé nomme le Grand-Conakry, toutes les notabilités liées au pouvoir d’Alpha Condé sont identifiées: maires, sous-préfets, préfets, ministres, police, gendarmes, notamment les bandits criminels dits « bérets rouges ». Il faut dès maintenant localiser leur résidence, repérer leurs familles, enfants, femmes, biens immobiliers et mobiliers. Il faut nous mettre en capacité de les localiser à tout moment. Au moindre coup de feu, ou de même de coup de bâton contre n’importe quel manifestant, la réplique doit être immédiate contre eux, ou contre leurs familles, et biens, où qu’ils se trouvent.
Nous sommes contre la violence. Nous reconnaissons la nécessité de l’ordre public. Mais l’ordre public doit être maintenu sans brutaliser personne, sans tuer personne, sans blesser personne. Cela est possible. Cela se fait. A KANKAN, en général en Haute-Guinée, les manifestations passées, et celles en cours maintenant n’ont pas fait l’objet de répression sanglante.
Il faut féliciter les forces de l’ordre de la loyauté et du respect de la vie de nos concitoyens de la Haute-Guinée. C’est très précisément cette même loyauté, ce respect de la vie des Citoyens de la Basse-Guinée, de la Moyenne-Guinée, et de la Guinée-Forestière que nous attendons nous aussi. Mais en attendant que le pouvoir exige de ses « polices », « gendarmes », « bérets rouges », le respect de la vie des Citoyens de ces trois régions, je vous suggère :
–encore une fois de vous mettre en capacité de localiser à tout moment, les notabilités et proches de ceux qui exécutent l’ordre de TUER, ou MUTILER. Leur vie ne vaut pas plus que les nôtres, même si nous, nous sommes pauvres. Nous devons nous mettre en situation de nous venger sur qui nous pouvons, comme nous le pourrons, quand nous le pourrons. Nous CONDAMNONS la violence. Mais, une vie en vaut une autre. Nous avons le DROIT naturel de manifester notre hostilité à un pouvoir Violent, ILLÉGITIME, et devenu maintenant ILLÉGAL.
–Il faut absolument marcher sur SEKHOUTOUREYA à Kaloum pour mettre la main sur Alpha Condé ou le liquider. Il n’est plus qu’un BANDIT qui se maintient au pouvoir par la violence. Son pouvoir n’est assis sur aucune Légalité. Il a lui-même détruit l’ordre constitutionnel normal.
-Tous ceux qui vous parlent de négocier avec le pouvoir illégal et illégitime d’Alpha Condé vous trompent. Neuf fois sur dix, ils ont des intérêts inavoués à préserver. Il n’y a pas que des anges à la CEDEAO ou dans des organisations comme l’Union Africaine ou les démembrements de l’O.N.U. qu’on présente de façon à mon avis malhonnête comme des négociateurs hors-pairs. Foutaise. En 2010, on pouvait penser que Monsieur Abdou DIOUF alors représentant de l’O.I.F. Était d’une certaine probité comme observateur électoral. Et pourtant, aujourd’hui en Guinée, mes compatriotes regrettent encore de l’avoir accepté comme observateur.
–Appeler telle ou telle autre organisation africaine ou extra-africaine à la rescousse, serait catastrophique. Pourquoi internationaliser un différend juridiquement limpide dont nous avons nous-mêmes la solution? Aucune raison. Sur le plan strictement local, des « juristes ici, doctorants là…., plaident pour «négocier» avec celui qu’ils appellent obséquieusement le « chef» de l’«État». Question: dans quel pays avez-vous entendu, ou vu un vrai juriste implorer à négocier, opposition et Chef de l’État, sur le respect absolu et total des TEXTES FONDAMENTAUX ? Aucun pays. Les textes fondamentaux sont à respecter scrupuleusement, intégralement, et d’abord par le Chef de l’État. Il ne saurait en aucun cas y avoir de négociation à propos de la CONSTITUTION.
Je n’ai pas d’hostilité de principe contre ces organisations, africaines ou extra-africaines. Toutefois, il faut comprendre qu’aussitôt sollicitée dans un conflit africain, elles s’empressent de promouvoir leur seul objectif au détriment de la question pour laquelle elles ont été invitées: la « stabilité ». Et en général, ce qu’elles appellent la « stabilité », c’est tout ce qui permet ou favorise de l’immobilisme meurtrier, injuste et oppresseur. Or la stabilité n’est pas un but en soi. C’est la conséquence d’un équilibre socio-économique général, c’est-à-dire une situation socio-économique caractérisée par un peu moins d’injustices flagrantes, un peu moins de brutalisation des plus pauvres en général majoritaire, un peu moins de corruption, de népotisme et un tout petit peu d’espoir. C’est tout ce qui manque au pouvoir d’Alpha Condé.
2°. Le F.N.D.C. peut et devra exiger de tenir toutes ses rencontres au Palais du Peuple. Ou alors le conglomérat ethno-régional cesse de s’y rassembler. Car il ne suffit pas d’être nommé par Damaro CAMARA, pour prétendre être un « député». Or tous ceux et celles qui se réunissent au Palais du Peuple ont été nommés par le directoire du R.P.G. dont Damaro s’est auto-proclamé chef. Mais, ça ne regarde que ce parti. Il revient au F.N.D.C., notamment à ses jeunes, d’expliquer à tous et à toutes, que les conventions minières et autres, précipitamment ratifiées par une assemblée non élue, seront révoquées dès la chute du pouvoir d’Alpha Condé.
Mamadou Billo SY SAVANÉ