breaking news

LE TRAGIQUE  DESTIN  DE  DEUX  PRODIGIEUX  FRÈRES: KARIM ET ALMAMY  BALLA  FOFANA (Par Dr Abdoul Baldé)

juillet 18th, 2020 | par Leguepard.net
LE TRAGIQUE  DESTIN  DE  DEUX  PRODIGIEUX  FRÈRES: KARIM ET ALMAMY  BALLA  FOFANA (Par Dr Abdoul Baldé)
Article
2

 

Dans la suite des témoignages que j’avais entrepris en décembre 2016 avec LA DISPARITION  DE  MASSA  KOÏVOGUI comme torture d’agrément, suivie en janvier 2017 de la tragédie d’une HEROÏNE  MÉCONNUE: MARA  FANTA, cette fois-ci, j’ai jugé utile de rendre un hommage mérité aux deux prodigieux frères du Moriah : KARIM ET ALMAMY  BALLA  FOFANA  tous les deux ingénieurs. L’un, KARIM, diplômé de l’ÉCOLE  DES  MINES  DE  NANCY, l’autre ALMAMY  BALLA  diplômé de l’E.P.F.L (ÉCOLE  POLYTECHNIQUE  FÉDÉRAL  DE  LAUSANNE) QUI, JADIS, ÉMERVEILLÈRENT  DES  INGÉNIEURS  CHINOIS  PAR  LEUR  DENSITÉ INTELLECTUELLE  ET  LEURS  COMPÉTENCES  HORS  NORMES.
Promis à un bel avenir après de brillantes études, les deux frères renoncèrent à toutes les propositions alléchantes qui leur étaient faites, pour se mettre à la disposition de la Guinée nouvellement indépendante pour participer à l’édification d’une Nation unie et prospère. Mais, c’était sans compter sur la farouche volonté du clan familial de SÉKOU TOURÉ des individus complexés, haineux, véreux et envieux de plonger notre pays dans un gouffre sans fond par leur politique DE NETTOYAGE PAR LE VIDE. Le privant ainsi de tous ceux qui étaient capables de le développer. Les deux frères furent donc broyés par la RÉVOLUTION CANNIBALE du PDG. Et pour cause, ils étaient trop brillants pour les médiocres du clan familial du résiduel PDG.
LE SORT DE FOFANA KARIM
C’est KABA 41, le soldat poète, l’un des rares rescapés du CAMP BOIRO qui en parle le mieux dans son livre témoignage : « DANS LA GUINÉE DE SÉKOU TOURÉ – CELA A BIEN EU LIEU.
AU CHAPITRE CONSACRÉ AU SORT DE KARIM, ON PEUT LIRE : « En chemise blanche aux manches retroussées, Fofana Karim, à l’aide d’un bâton, expliquait sur un tableau noir, un croquis trop compliqué pour ma petite tête. Derrière lui, il y avait SENGHOR, CHE GUÉVARA, SÉKOU TOURÉ et des ingénieurs chinois. Nous sommes en 1964, les hôtes de marque venaient de quitter la belle foire de DALABA, chassés par le froid. Ils avaient laissé, sous les sapins du jardin chevalier de Dalaba, d’interminables tables garnies de succulents mets. Les mets ont été abandonnés intacts : trop brûlant de froid. Le ministre des Mines et Géologie instruisait ses élèves de marque. Devant lui, l’arc-en-ciel de la chute de Kinkon à Pita, étalait contre le flanc de la montagne, son large voile multicolore ; il était 10 heures du matin. Beau et trapu, le professeur, sans note, déversait son cours. Rien qu’à ses explications, on voyait sous nos yeux, une merveilleuse danse chorégraphique des ancêtres, des grands-pères et grands-mères, des épouses, des enfants et petits-enfants, leur mariage et leur divorce, de toutes les roches qui peuplent la profondeur de ce sol du Fouta Djallon dans lequel la chine  construisait un barrage à Pita.  Croyez-moi, la valse était fort colorée et cadencée et se mariait parfaitement avec l’arc-en-ciel qui naissait du gouffre, escaladait le flanc rocheux de la montagne pour accrocher sa courbure au ciel bleu du Fouta en cette saison. FOFANA KARIM parlait toujours. Sékou avait un doigt entre les dents et haussait la tête. SENGHOR s’était oublié et avait ouvert la bouche d’admiration. Après l’allocution, il dira  que KARIM faisait la fierté de l’Afrique moderne et demanda à Sékou Touré de laisser  notre brillantissime ingénieur venir donner des conférences au Sénégal. CHE GUEVARRA s’était levé de son siège sans s’en rendre compte, les bras croisés, sa belle barbe tressautant, suivait attentivement la leçon du Maître. QUAND AUX INGENIEURS CHINOIS, ils n’en croyaient pas leurs yeux, leurs petits yeux intelligents qui s’arrondissaient cependant pour mieux voir, entendre et comprendre.
Son cours terminé, Fofana Karim sourit à ses hôtes. On se précipita non pour lui serrer la main, mais pour l’embrasser. Sékou, lui, était froid, manifestement mécontent. D’autres que moi qui assistaient à la scène et qui connaissaient Sékou, surent que Fofana Karim était perdu. Il valait mieux pour lui de mettre de l’ordre dans ses affaires car au prochain « COMPLOT», il sera là-dedans. S’il échappa au suivant (celui de 1965), celui de 1969 ne le rata pas. Il partit avec beaucoup d’autres « CRÈMES », emportant trop tôt pou le pays et l’Afrique et le monde épris de savoir, l’énorme culture accumulée au cours de longues et pénibles années.
Sékou, vous l’ai-je déjà dit, abhorre les intellectuels : il les traque et les tue. S’il est vrai que la réalisation d’une œuvre est infiniment plus pénible que sa conception, il n’est pas moins vrai qu’une œuvre ne peut être réalisée sans être conçue.
Ainsi, Sékou  faisant tomber les cerveaux guinéens, faisait tomber en même temps les bras guinéens. Ce qui n’est pas moins vrai, c’est que rien ne s’est bâti dans ce pays depuis que les cerveaux sont tombés, excepté celui de l’omnipotent et l’omniprésent Président. Ce sont les hommes qui bâtissent et développent une nation et  à leur premier rang, les concepteurs, les penseurs. L’action est dans la pensée mère ».
Pour comprendre encore plus qui était le vrai KARIM FOFANA, relisons la DÉDICACE QUI LUI  A  ÉTÉ  FAITE  PAR  MAURICE  JEAN JEAN  DANS  SON  LIVRE INTITULÉ : « SÉKOU TOURÉ, UN TOTALITARISME AFRICAIN. À mon ami et condisciple du lycée de Montpellier KARIM FOFANA qui a péri fusillé dans les geôles de Sékou Touré. KARIM Fofana, élève doué diplômé de L’ÉCOLE  DES  MINES  DE NANCY avait mis ses compétences, dès l’indépandance, au service de la Guinée Nouvelle proclamée par Sékou Touré. Secrétaire d’État du ministre Ismaël Touré, homme complexé, envieux, ayant fait de médiocres études en France mais qui avait le grand avantage d’être le demi-frère du Président Sékou Touré, Karim ne pouvait qu’être éliminé. Il fait partie de ces milliers de Guinéens que Sékou Touré a tués par pendaison, noyade, bastonnade, diète noire (privation complète d’eau et de nourriture) sans les avoir jugés. Torturés, avilis et contraints à des aveux mensongers et sans fondement. Il finira au camp Boiro à l’occasion du 4ème complot dit   des officiers félons et des politiciens véreux et fusillé après avoir subi la diète noire ».
À la fin de ce modeste témoignage consacré à l’IMMENSE et IMMORTEL KARIM, j’ai une pensée pour sa famille que j’ai connue et fréquentée lorsque j’étais collégien, à cause de l’amitié qui me liait à ses filles OUMOU et SARAN. Mes pensées vont aussi à son épouse la douce  et gentille Tantie AÏSSATOU BARRY FOFANA et leurs autres enfants  notamment : AHMET, NANA, MACIRÉ, ANOUDA, BAÏDY et CHEICK OUMAR.
LE SORT D’ALMAMY BALLA
Au détour de ce témoignage à l’un de nos illustres ingénieurs KARIM FOFANA et au moment ou notre pays est miné par une crise énergétique sans pareille, je me suis penché sur différents projets afférents à cette situation chaotique. On nous avait promis en2010 de l’eau et de l’électricité en trois mois. On attend toujours parce que le CHINOIS est mort nous dit-on. Pourtant dans ce pays, il fut un temps où les chinois qui nous traitent aujourd’hui avec mépris étaient émerveillés par la densité intellectuelle des ingénieurs guinéens qu’ils avaient en face d’eux.
C’est en parcourant  des documents sur le projet de barrage hydroélectrique de KONKOURÉ  que je suis tombé sur la fin tragique de l’autre frère prodige : ALMAMY  BALLA FOFANA, lui aussi broyé par le régime du PDG lors de la fameuse agression du 22 Novembre 1970.Parce que trop brillant pour les haineux dirigeants du PDG.
En quelques mots, qui était ALMAMY BALLA FOFANA ? Un ingénieur en électricité  sorti major de sa promotion à l’ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRAL DE LAUSANNE (E.P.F.L) et  frère cadet du surdoué KARIM FOFANA. On est presque tenté de dire quelle famille de surdoués ! À eux deux seulement, avec une volonté politique réelle, la Guinée aurait pu être une puissance énergétique régionale. Mais c’était sans compter sur la farouche volonté des fripouilles de l’époque de couper les têtes et  les bras de tous ceux qui pouvaient faire rayonner notre pays qui était pourtant promis à un bel avenir.
Comme le dit M. Mamadou LY, sorti de la même école que ALMAMY  BALLA  FOFANA mais à des époques différentes, qui servit de guide à MME BALLA  FOFANA  ET SES ENFANTS  VENUS  À  LAUSANNE  POUR  MARCHER  SUR  LES  TRACES  DE LEUR  ILLUSTRE  DISPARU : « On ne peut avoir de l’électricité quand on tue les électriciens, on ne peut avoir de l’eau quand on tue les ingénieurs en hydraulique, on ne peut avoir une vraie justice quand on tue les juristes, on ne peut avoir des hôpitaux dignes de ce nom quand on tue les médecins etc… ».
Et monsieur LY poursuit en disant aux guinéens de se demander pourquoi leur pays manque-t-il tous ses grands rendez-vous ? « C’est dit-il, peut être parce que son sous-sol est non seulement un scandale géologique, mais aussi un tas de squelettes des ses illustres intellectuels. Un sous sol bourré de métaux précieux mais aussi de dizaine de milliers de cadavres d’intellectuels dans des fosses communes ».
COMPARAISON  N’EST  PAS  RAISON  MAIS  PERMET  DE  COMPRENDRE
Je l’avais écrit, mais je me répète, il est généralement admis que toute société humaine (de la famille à la nation) a forcément besoin de modèles qui façonnent son mode de vie, dirigent son comportement et bien sûr, orientent son développement. Mais malheureusement pour les Guinéens, ils sont tombés depuis 1958, dans les filets de mauvais modèles, c’est-à-dire, des charlatans de la pensée, assassins, des fanatiques politiques, mais surtout de véritables vampires économiques.
  • KARIM FOFANA était tout simplement un AUTHENTIQUE  PATRIOTE  DOUÉ,  GÉNÉREUX,  IMBU DE VALEURS  HUMAINES  ET  MORALES POUR  LEQUEL  L’ACCEPTATION  DE  L’AUTRE  ET  L’ÉDUCATION CONSTITUENT  LES  DEUX  SOCLES  PRINCIPAUX  INDISPENSABLES POUR  L’ÉMERGENCE  DE  TOUT   C’ÉTAIT  TOUT  SIMPLEMENT UN HUMANISTE  LOIN  DE  TOUTE  HAINE.
  • QUANT À SÉKOU TOURÉ, c’était UN INCONTESTABLE SANGUINAIRE, NÉPOTISTE ET  DE  SURCROIT  MALHONNÊTE. C’est l’âpreté au gain et l’appétence pour le pouvoir absolu qui l’ont toujours motivé. À sa mort, on découvre avec stupéfaction que sa fortune planquée dans les banques étrangères est colossale pour quelqu’un qui se faisait passé pour MONSIEUR  PROPRE. Mais,  c’est connu comme le disait  SIGMUND  FREUD : « il n y a pas plus malhonnête que l’homme qui flétrit la malhonnêteté.»
Ce qui m’avait amené en 2007 déjà à écrire sur LA FORTUNE  COLOSSALE  DE  SÉKOU TOURÉ.
Les  déboires judiciaires de son fils aux USA nous ont encore plus édifiés sur LA CONCUSSION  ET  LA CORRUPTION  DU CLAN  FAMILIALE  DE  SÉKOU TOURÉ. D’après les enquêteurs américains, MOHAMED TOURÉ qui ne possède aucune entreprise digne de ce nom, est propriétaire d’une luxueuse villa à SOUTHLAKE  DANS  LA  BANLIEUE DE DALLAS-FORT WORTH  AU TEXAS et  perçoit un revenu régulier 2OO MILLES DOLLARDS  US  PAR  AN  DE L’ÉTRANGER.
C’EST  MOUMEN  DIOURI dans son livre intitulé :« À QUI  APPARTIENT  LE MAROC ? »  PARU EN 1992 AUX  ÉDITONS  L’HARMATTAN  qui lève un coin du voile sur une partie du FABULEUX TRÉSOR volé à la Guinée par SÉKOU TOURÉ ET PLANQUÉ AU MAROC. À la page 231, il dit que : « LE ROI HASSAN II GÈRE POUR LE COMPTE  DE Mme ANDRÉE, DE  MOHAMED,  D’ AMINATA  TOURÉ ET D’ISMAËL TOURÉ ( VEUVE, FILS, FILLE ET DEMI-FRÈRE DE SÉKOU TOURÉ), 4 MILLIARDS  DE  DOLLARS  REMIS  PAR  L’ANCIEN  PRÉSIDENT DE GUINÉE. APRÈS LE COUP D’ÉTAT QUI A MIS FIN À 26 ANS DE DICTATURE, LE MAROC A D’AILLEURS  ACCUEILLI  LES  SŒURS  DE SÉKOU TOURÉ  ET PROPOSÉ  DE  RECEVOIR  LES  AUTRES  MEMBRES  DE  SA  FAMILLE  AU FUR  ET À MESURE  DE LEUR LIBÉRATION  PAR  LANSANA CONTÉ  EN 1984, 1987 ET 1988 ».
MAIS COMME D’HABITUDE, LES  ZÉLATEURS  DU TYRAN  NOUS  DIRONS SANS  SOURCIER  QUE  C’EST UN AUTRE  COMPLOT  OURDI  PAR L’IMPÉRIALISME  AMÉRICAIN. MAIS, TOUT FINI PAR SE SAVOIR.
AUTRE  ÉPOQUE,  AUTRE TYRAN  ASSOIFFÉ  DE  POUVOIR  ET D’ARGENT.
En Guinée, on peut affirmer sans risque de se tromper qu’un tyran en cache toujours un autre. Après le temps du tyrannique responsable suprême des massacres de la révolution, suivi de celui de ses seconds couteaux, nous vivons depuis 2010 sous la férule d’un de ses dignes héritiers répondant au nom d’ALPHA CONDÉ alias LÉADER  HISTORIQUE sans aucune historicité. UN VÉRITABLE  BOUFFON  SANGLANT  TYPE  AMINE  DADA, QUI  A RAMENÉ  LA GUINÉE  LÀ  OU  L’AVAIT  LAISSÉ  L’ANGE  EXTERMINATEUR.
Avec ses différents clans ETHNO-RÉGIONALISTES, on a atteint le SUMMUM de la BÊTISE  HUMAINE. C’est le triste retour de cette Guinée où la corruption, la haine et la terreur ont toujours triomphé en toute IMPUNITÉ, au point qu’il s’est développé un climat des plus insupportables et des plus détestables. Cet autre régime obscurantiste est à bout de souffle car, il est miné d’une part, par les pathologies incurables de son leader devenu grabataire  et reclus dans son palais et qui tente de résister aux assauts  de DAMARO CAMARA ET MOHAMED  DIANÉ  devenus riches et puissants sur la misère des Guinéens, qui ne cachent plus leurs ambitions de s’emparer du pouvoir, quitte à provoquer LE CHAOS.
Après soixante deux ans d’indépendance, voilà en quelque sorte la toile de fond de l’environnement  sociopolitique actuel de notre pays qui se trouve une nouvelle fois dans une période très grave de son histoire qui accélère sa descente  AUX  ENFERS.
Ce régime autiste de misère ne veut ni ne peut parce que ses fondements mêmes sont incompatibles avec une organisation différente, plus juste, plus humaine de la société guinéenne. Face à la détermination  des Guinéens d’en finir une fois pour toute avec la tyrannie, son effondrement est imminent, car personne ne peut s’opposer à la dérive des plaques tectoniques  responsables des tremblements de terre.
ALORS  PATRIOTES  EN  UNIFORME  ET  CIVILES,  LE 20 JUILLET,  DONNONS  NOUS  LA  MAIN  POUR  STOPPER  L’HÉCATOMBE  EN  EXIGEANT LA DÉMISSION DU « LEADER  HISTORIQUE ».

 

 
 
Dr. Abdoul BALDÉ

2 Comments

  1. Maréga Babahady says:

    J’écris un livre sur 100 héros de la république ; personnes ayant contribué à asseoir la république mais qui ont été happés par les crimes perpétrés par la famille de Sékou Touré et de son épouse Andrée Touré.

    Je suis interressé à insérer dans mon livre les portraits de deux personnes que vous avez citées dans votre article sur les FOFANA: Massa Koivogui, Mara Fanta. Pouvez vous faire ces portraits pour moi? Tous les portraits réalisés porteront les noms de leurs auteurs.

    Aujourd’hui j’en suis à 124 mais une trentaine est encore en cours de rédaction

  2. Bangaly Traore says:

    C’est vraiment regrettable les tueries dans le vide en guinee..La fille de tyran est maire de Kaloum…Sa candidature seulement c’est un crime contre le peuple de Guinee.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *