breaking news

Lettre envoyée à Grete Faremo Executive Director of UNOPS Noel et Lyons, CEO of SHS  

août 2nd, 2020 | par Leguepard.net
Lettre envoyée à Grete Faremo Executive Director of UNOPS Noel et  Lyons, CEO of SHS  
Article
0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lettre envoyée à:

  • Grete Faremo Executive Director of UNOPS
  • Noel Lyons, CEO of SHS

 

New York le 26 juillet 2020
Objet : Accord UNOPS et SHS pour la construction de 200 000 logements en Guinée.
Madame et Monsieur
Nous avons l’honneur de vous écrire suite à l’accord en référence, passé en date du 13 Juillet 2020 avec le gouvernement guinéen pour « la construction de 200,000 logement abordables » sur une période de dix ans.
Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djallon est une organisation de Guinéens résidant en Guinée et de la diaspora. Nous avons des sections en Europe, en Asie et en Amérique. Outre les actions de solidarité communautaire, notre organisation lutte activement pour la construction d’un état de droit en Guinée et pour l’éradication de la violence d’état ainsi que de l’impunité des criminels qui sont les marques de la gouvernance du pays depuis l’indépendance.
Dans l’accord du 13 Juillet qui a été passé avec la Guinée, il est indiqué que le « gouvernement de la Guinée choisira et octroiera des terrains pour d’éventuels développements immobiliers ».
L’objet de notre lettre est d’attirer votre attention ainsi que de celle de votre partenaire, SHS Holdings, sur les nombreuses violations de propriété foncières qui ont lieu en Guinée. Parmi les plus récentes, il y a celles de Février et de Mars 2019 dans les quartiers de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse de Conakry durant lesquelles le gouvernement guinéen démolit, sans préavis ni compensations, environ deux-milles cinq-cents (2500) logements avec le déplacement de plus de vingt-mille personnes (20,000) –voir rapport de Human Right Watch en référence.
Tous les observateurs s’accordent sur le fait que ces démolitions, ainsi que celles qui l’on précédé n’ont qu’une motivation politicienne – celle de cibler des quartiers réputés acquis à l’opposition.
Les propriétaires des biens détruits ont constitué un collectif pour défendre leurs droits. Notre organisation a sponsorisé un appel juridique auprès de la cour de la CEDEAO. Ci-joint le recours légal devant le tribunal de la CEDEAO. Une audience intérimaire a eu lieu à Abuja les 27 et 28 juin 2019 en présence du représentant des victimes et de leur avocat, M. Alpha Yaya Dramé. Le gouvernement guinéen était absent durant cette procédure. L’avocat des plaignants expliqua à la cour le processus illégal qui a conduit à l’expulsion de près de vingt-mille (20,000) propriétaires et de la démolition de leurs maisons dans les quartiers de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse. Lors la session, le ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire, Mr. Ibrahima Kourouma qui a supervisé les démolitions a été montré en vidéo affirmant être en négociations avec des investisseurs intéressés à occuper la zone.
Le procès est en suspension dans l’attente d’un transport judiciaire de la cour de la CEDEAO à Conakry, à la fin de l’épidémie de Corona, pour une meilleure évaluation de l’étendue des dommages. Entre temps, le collectif des victimes entend engager une action d’injonction judiciaire pour interdire toute transactions sur ces terrains dont l’état guinéen s’approprie illégalement par suite de démolitions abusives.
Face à la condamnation internationale et les actions judiciaires des victimes, le gouvernement guinéen cherche désespérément à justifier les démolitions en bazardant les terrains spoliés.  L’accord qu’il a passé avec l’UNOPS s’inscrit dans ce cadre de propagande et de manouvres politiciennes, pour couvrir des crimes et. Si le gouvernement guinéen était véritablement préoccupé par le logement abordable pour les citoyens, il n’aurait pas dû considérer comme point de départ, les démolitions forcées de deux mille cinq cents (2500) logements sans compensation. Le gouvernement aurait respecté ses propres lois : en négociant l’acquisition des terrains, en préparant la relocation des propriétaires ainsi que leurs compensations avant d’entamer des négociations de ventes. Ceci d’autant plus que les environs de la capitale et l’intérieur de la Guinée regorgent de terres propices à des développements immobiliers.
Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djallon a tenu à publiquement attirer votre attention sur ces faits pour éviter qu’une organisation de l’ONU et une société de renom ne soient complices de violations de droits de l’homme et des actions criminelles du gouvernement guinéen.
En pièce jointe, vous trouverez une copie du dossier de recours judiciaire à la cour de la CEDEAO du collectif des victimes des démolitions Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse. Nous restons à votre disposition pour toute informations complémentaires.
Salutations distinguées.

 

Commission centrale Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djallon

 

 

Ampliations
  1. Commission des droits de l’homme de l’ONU
  2. Human right first
  3. Office of Global Criminal Justice
  4. Ambassade de Singapore aux Etats-Unis
  5. Singapore Corrupt Practices Investigation Bureau (CPIB)
  6. FIDH
  7. OGDH
  8. Collectif Kaporo-Rail
  9. Human Right Watch
Références
Pièces jointes :
  • Recours judiciaire auprès de la cour de la CEDEAO à Abuja.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *