A peine auto-intronisé« président » de la transition, le colonel Mamady DOUMBOUYA et sa bande font arrêter et séquestrer une dizaine de jeunes soldats. Il prend soin de les affubler d’actes des plus infâmants, pour des militaires qui ont rendu possible son auto-intronisation comme « président » de la république, car il se fait désormais appeler ainsi. Viendra le temps de lui demander de quel peuple « mystérieux » il tient sa fonction, puisqu’en RÉPUBLIQUE, la détention d’armes acquises avec les ressources du pays tout entier, ne peut, ne doit en aucun cas être la source du pouvoir. Or il est très clair que le colonel et son clan ultra-minoritaire sont déterminés à mettre au service de leur ambition personnelle privée, les armes destinées à protéger le pays tout entier. Puisqu’il y a DÉLOYAUTÉ, le peuple, seul dépositaire de sa souveraineté, est désormais fondé à la récupérer par tous les moyens, sans exclusive. Sinon, c’est l’ABSOLUTISME militarisé qui s’institue.
Toutefois, il n’y a pas de tabou absolu à solliciter l’intervention très temporaire de Patriotes en uniforme, lorsque ceux qui ont en charge les Affaires publiques collectives, sont défaillants, piétinent les Règles Fondamentales de la Nation, comme l’ont fait Monsieur Alpha Condé et ses clans prédateurs. La Guinée était devenue leur propriété, la justice et les juges leurs employés, presque de maison, les forces de sécurité (F.D.S.), leurs milices privées. Bref, il n’y avait plus d’État, et encore moins de constitution. Et c’est précisément pour toutes ces raisons que, personnellement, j’ai souhaité régulièrement, avec persévérance, et peut-être avec une certaine efficacité, que de vrais patriotes en uniforme aident leurs compatriotes à CHASSER Alpha Condé, afin de RÉTABLIR l’ORDRE CONSTITUTIONNEL LÉGAL, la constitution du 7 MAI 2010, abolie par le professeur-Elhadj-président.
Il n’y a pas de CONSTITUTION à réécrire. Il n’y a pas de REFONDATION à faire. Il y a à rétablir la Constitution du 7 Mai 2010, dans toute sa plénitude. Car elle est la seule Règle Fondamentale LÉGALE dont la LÉGITIMITÉ a été consolidée par sa pratique et par sa durée. Les deux mandats consécutifs exercés, sans paralysie liée à une quelconque disposition constitutionnelle, en ont fait la démonstration. De surcroît, nos concitoyens, même les non-initiés s’y sont habitués, en connaissent les points fondamentaux. Par ailleurs, le concept de REFONDATION renvoie à l’idée de page vierge, que de supposés « experts » viendraient inaugurer. Ce sont des vaniteux incultes qui parlent de REFONDATION. En politique publique, refonder signifie faire table rase du passé. Cela accouche des KHMERS rouges. Dans le cas présent, on peut peut-être parler de possibles« KHMERS noirs ». Dans la vie publique, il n’y a pas de page vierge, il n’y a que continuité, pour corriger, améliorer plus ou moins profondément. Et ceux et celles qui en ont la charge, doivent avoir été préalablement, librement mandatés par le pays. Nous sommes ici en présence d’un rapt crapuleux du pouvoir par un groupe minoritaire vaniteux, qui avec les armes achetées avec les ressources publiques, veut imposer son ambition personnelle privée au pays.
Manifestement, le « colonel » et son clan ultra-minoritaire ne semblent pas appartenir aux Patriotes en uniforme. Ils n’en sont d’ailleurs pas issus. Ce sont des affairistes armés de type criminel. Dans l’armée nationale républicaine connue et reconnue des GUINÉENS, ils sont et ont été des INTRUS. Ils étaient dans l’armée, tout en dépendant directement d’Alpha CONDÉ, et seulement de lui. Ce clan, fortement marqué, recevait solde très confortable d’Alpha Condé et armements équipés. Tandis que, l’armée nationale républicaine, la vraie, végétait dans les pénuries inimaginables.
Tout se passe comme si le « colonel », parce que disposant des armes achetées avec l’argent public, devenu ivre de lui-même, est déjà un possible tyran. En voici quelques indices:
formation goutte à goutte, selon ses caprices du moment, d’un gouvernement sur lequel il y a beaucoup à dire. Par exemple, on peut dire que c’est un gouvernement d’héritiers d’héritiers, c’est-à-dire la même oligarchie depuis plus de soixante ans, si on met de côté quelques très rares exceptions. Mais ça, c’est un autre débat ;
invention quotidienne de tâches comme la prétendue REFONDATION d’on on ne sait quoi, pour rendre la transition le plus long possible, ou conflictuel;
refus hautain d’évoquer l’idée même d’une transition ;
mépris évident à l’endroit des hommes et femmes politiques, comme si le pays lui avait confié la moindre mission. La CEDEAO a elle-même essuyé son mépris ;
paradoxalement, lui et son clan sont presque obséquieux à l’endroit des dignitaires prédateurs déchus du R.P.G.
création de clubs de soutien à sa personne, mais avec l’argent public.
Alors, OBSERVATIONS et QUESTIONS
Les militaires humiliés, sont pour l’essentiel issus de groupes minoritaires, même si précipitamment, on tente d’amadouer ici et là, par l’attribution de petites prébendes sous forme de postes dits « gouvernementaux ». Cette discrimination n’est pas nécessaire, ni utile. Elle est dangereuse, plus particulièrement dans le contexte dans lequel nous vivons. Le « colonel » et son clan ultra-minoritaire peuvent chercher à gratifier leur groupe ethnique, sans désavantager outrancièrement les autres, et encore moins les humilier. Ceux et celles que j’appelle Rpécé (ils ne savent pas prononcer le G du R.P.G.) n’ont jamais demandé et ne demandent en aucune manière des privilèges, ou d’infliger des humiliations aux autres, au travers de leurs enfants. Si le R.P.G., c’est-à-dire ses notabilités prédatrices bien identifiées, ont toujours discriminé, la masse des militants et sympathisants des quartiers pauvres des villes, des villages et campagnes de l’intérieur du pays, les Rpécés, sont hostiles dans l’ensemble, à toute forme de discrimination. J’écris cela, fort d’expériences vécues.
QUESTIONS:
Le « colonel» Mamady DOUMBOUYA et son clan ethnique ont fait enlever et séquestrer de braves et INNOCENTS militaires, innocents jusqu’à ce que leur culpabilité indiscutable soit établie, non pas par Mamady DOUMBOUYA, fut-il « colonel », mais par un juge HONNÊTE et IMPARTIAL. Sinon, il s’agirait simplement d’un règlement de compte. Et je crains que ce ne soit que cela.
1°. Vous dites, ou faites dire que le commandant Alya CAMARA, les sous-officiers Souleymane BANGOURA et ses collègues auraient pillé le palais de SEKHOUTOUREYA, racketté une pauvre dame, etc, etc....Bien. Avez-vous les preuves de l’infâmante accusation que vous portez contre ceux qui selon moi, étaient peut-être vos possibles CONCURRENTS ?—Si Oui, lesquelles ? Allez-vous les rendre publiques ?
2°. Vous dites et faites dire que ces militaires, tous d’extraction ethnique minoritaire, auraient racketté une pauvre femme pour lui subtiliser l’équivalent de 25 ou 26 mille euros, ou dollars. L’action se serait passée au niveau du pont du 8 novembre occupé par vos très proches. Quand ? Mis à part vos hommes à vous, qui sont les témoins ? La « victime » a-t-elle déposé plainte ? Dans quel commissariat ? Pourquoi la « victime » présumée n’est point visible ?
3°. Simple question de procédure. Mais une de vos très proches le sait mieux que moi, même si le droit en Guinée peut différer de ce qu’il est en France. Un magistrat a-t-il été saisi, puisque, même en Guinée, c’est un juge qui confie une enquête à un agent de police judiciaire. C’est alors que la gendarmerie ou la police peut mener l’enquête. En tout cas, c’est la procédure, si on se place dans l’esprit d’un ÉTAT républicain de Droit. Je suppose que c’est le cas pour vous aussi, même si vous, vous vous êtes AUTO-DÉSIGNÉ « président » de la République contre l’avis de l’immense majorité du pays. Et c’est là où à mon avis, vous êtes d’une DÉLOYAUTÉ ABSOLUE à l’égard du peuple dont vous êtes pourtant issu. Et en tout cas, un militaire patriote le vivrait de cette façon- là. Pourtant, je suis de ceux qui ont appelé, pas vous, mais l’armée nationale républicaine à chasser Alpha Condé, pour rétabir immédiatement la CONSTITUTION LÉGALE et LÉGITIME, celle du 7 Mai 2010. Elle a prouvé son efficacité, et maintenant sa légitimité, parce que, par deux fois, le président déchu a pris l’engagement solennel de la respecter. Ce qu’il n’a évidemment pas fait. Il a pourtant exercé deux mandats consécutifs légaux à l’intérieur de cette constitution, sans jamais déclarer avoir été empêché par une quelconque disposition constitutionnelle paralysante.
4°. Pourquoi avoir emprisonné directement des citoyens, même militaires, alors que c’est vous et seulement vous, qui portez des accusations infâmantes contre ces militaires ? Ou alors, un juge a-t-il ordonné leur embastillement ? Lequel ? Dans cette hypothèse peu vraisemblable, n’est-il pas plus digne pour vous, de reconnaître que vous avez des raisons strictement personnelles de vous débarrasser de vos possibles concurrents, par tous les moyens ?
Enfin, qui peut, l’espace d’une seule seconde, croire que le colonel Mamady DOUMBOUYA et son groupe ultra-minoritaire, ne sont pas en train de désigner à la vindicte populaire, ces pauvres braves soldats, afin de mieux protéger les notabilités prédatrices R.P.G., comme les Mohamed DIANÉ, Moustapha NAÏTÉ accusé publiquement par Alpha Condé d’avoir détourné mille trois cents milliards de francs guinéens, soit l’équivalent de cent(130)millions d’euros. Cette accusation est prouvée et documentée. Des Députés, à l’Assemblée Nationale en ont parlé, et interpellé à ce sujet. Pourquoi n’est-il pas en prison ? Mohamed DIANÉ, Damaro CAMARA, Damantang CAMARA,….auraient pillé chacun à peu près un milliard de dollars au cours de ces dix dernières années. Certains de ceux qui sont cités ici étaient aussi de zélés promoteurs du troisième sanglant mandat. Sont-ils en prison ? Ont-ils perdu leur fonction ? Évidemment non. La raison ? Le commandant Alya CAMARA, le sous-officier Souleymane BANGOURA et ses compagnons ne sont pas de la bonne extraction ethnique, les derniers cités ici(DIANÉ, Damaro, NAÏTÉ…) le sont.
Une nouvelle ère très incertaine, serait alors ouverte, si ce clan ultra-minoritaire conduit par le sombre « colonel » DOUMBOUYA restait en place dans les six mois à venir. Car il a inauguré ouvertement le temps des privilèges liés à l’appartenance ethnique. Et des clubs de mobilisation pour soutenir sa personne sont financés avec l’argent public. Le pouvoir « KHMER » rouge, ou noir n’est pas loin. Il n’est pas encore tard pour d’immenses mobilisations populaires. La radio ESPACE est déjà devenue Radio Mamady DOUMBOUYA.