Elle s’appelait Hélène Sankhon. Elle était née le 9 novembre 1945 à Conakry. C’était donc une authentique conakryka.
Hélène est décédée le 22 février 2022 à l’hôpital Ignace Deen de Conakry. Elle a été inhumée le vendredi suivant, 25 février, au cimetière national de Cameroun dans le district de Camayenne.
Son nom, Hélène, est le plus beau du calendrier grégorien. Il évoque un éclat de lumière, à l’instar de celui de sa très lointaine homonyme, Hélène de Troie, qui était, dit-on, la plus belle femme du monde, dont les atours faisaient se guerroyer damoiseaux et gentilshommes et qui est à l’origine du stratagème du cheval de Troie.
Hélène Sankhon se distinguait par son sens du partage et de la compassion. Elégance naturelle, grande sensibilité, joliesse et beauté étaient ses maîtres atouts. Son éclat de rire sonore et communicatif retentissait à tout bout de champ et enchantait son entourage.
Tous ceux qui l’ont connue souffrent atrocement de sa disparition. Leur cœur saigne. Les larmes ruissellent de leurs yeux rougis de douleur. Le destin est implacable.
On sait qu’il y a un terme inéluctable à notre séjour ici-bas. Mais l’on est toujours surpris et inconsolable de la disparition de nos proches. Jusqu’à ce que nous soyons nous-mêmes rappelés auprès du Très-Haut. C’est alors au tour de ceux qui nous survivent de souffrir de notre absence. La nature est injuste.
Mariée très jeune à 18 ans en 1963 à Diamory Traoré, alors étudiant aux Etats-Unis, elle a conçu une fille, Constance Traoré, malheureusement décédée à l’âge plus que prématuré de six mois. Une terrible épreuve dont Hélène ne se remettra jamais, d’autant plus qu’elle n’aura jamais d’autre enfant, même après deux mariages.
Malgré tout, cela ne l’a pas empêché de poursuivre ses études. Entrée en 1966 à l’ENAM, l’Ecole nationale des arts et métiers, une institution de haut niveau créée par la Coopération suisse, Hélène en sortira quatre ans plus tard avec le titre d’aide-ingénieur des Travaux publics. Consciencieuse sur le plan professionnel, elle s’attachera à gravir allègrement les échelons de la hiérarchie administrative au sein du ministère du même nom.
Dans la vie civile, elle épousera successivement Oumar Thiam puis Kalifa Kéïta, mais elle n’enfantera plus. Chacun de nous doit suivre sa route.
Le destin l’a conduite en exil à Abidjan en Côte d’Ivoire, puis en Yougoslavie où son époux était attaché d’ambassade, avant d’arriver en France.
De retour en Guinée, elle a embrassé la religion de son père, l’Islam. Joignant le geste à la parole, elle a accompli le pèlerinage de la Oumra à la Mecque. A la fin de sa vie, elle avait construit une maison à Dubréka où elle s’était retirée pour y passer une retraite paisible. Elle a eu 76 ans. Une chance inouïe.
De tous ses frères et sœurs, il ne reste plus que Lucie. Que le Très-Haut lui accorde longue vie et bonne santé !
Ses parents, Soufiane Sankhon né en 1915 à Forécariah, et Albertine Faber née en 1918 à Boffa, issus de deux illustres familles du Moriah, ont disparu depuis bien longtemps, la seconde à l’âge vénérable de 91 ans.
Va donc, Hélène, les rejoindre au Paradis !
Alpha Sidoux Barry
Président de Conseil & Communication International (C&CI)
Toutes mes condoléances à sa famille et aux amis.
A titre anecdotique: J’ai connu Diamory Traoré, son premier mari qui a étudié l’économie à Penn State, à Pittsburg, en Pennsylvanie de 1960-66 et puis est rentré en Guinée. Après la mort de Sékou Touré, il en est sorti pour travailler au Niger et à Addis-Abeba où je l’ai trouvé en 1997 avec son épouse, une dame de Dalaba. Par la suite, il était en visite chez Demba Traoré, un compatriote résidant à New York où il décéda d’un malaise soudain, à la suite d’une tasse de thé.
Correction: C’est plutôt en 1965 que feu Mr. Diamory Traoré serait de retour en Guinée, après ses études de 1960 à 1965 à Penn State University, Pittsburg (PA)
Toutes mes condoléances à sa famille et aux amis.
A titre anecdotique: J’ai connu Diamory Traoré, son premier mari qui a étudié l’économie à Penn State, à Pittsburg, en Pennsylvanie de 1960-66 et puis est rentré en Guinée. Après la mort de Sékou Touré, il en est sorti pour travailler au Niger et à Addis-Abeba où je l’ai trouvé en 1997 avec son épouse, une dame de Dalaba. Par la suite, il était en visite chez Demba Traoré, un compatriote résidant à New York où il décéda d’un malaise soudain, à la suite d’une tasse de thé.
Correction: C’est plutôt en 1965 que feu Mr. Diamory Traoré serait de retour en Guinée, après ses études de 1960 à 1965 à Penn State University, Pittsburg (PA)