La Guinée, de l’indépendance à ce jour (soit un peu plus d’un demi-siècle) est confrontée à des crises sociopolitiques récurrentes. Les déprédations commises par le tyrannique Sékou Touré ont été amplifiées par la cupidité et l’ignorance de tous ses prédécesseurs. Le dernier d’entre eux est un individu répondant au nom de MAMADI DOUMBOUYA, un ancien caporal-chef de la légion étrangère française d’où il fut viré pour inconduite notoire.
Deux problématiques majeurs se posent encore à notre pays, celle de son État d’une part, et d’autre part celle de son Leadership.
LA QUESTION DE L’ÉTAT
Contrairement à une idée très répandue, le problème économique principal en Afrique et plus particulièrement en Guinée n’est ni financier ni technique. Il est d’abord POLITIQUE : c’est-à-dire l’existence d’un ÉTAT FORT (DE DROIT) dont la LÉGITIMITÉ est reconnue par les CITOYENS. Les conditions de TRANSPARENCES ÉLECTORALES sont essentielles pour le PROGRÈS DÉMOCRATIQUE ET LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE TOUT PAYS.
L’État guinéen né de la greffe coloniale a longtemps été qualifié de patrimonial. Les élites indépendantistes installées à ses commandes créèrent et généralisèrent « une politique du ventre » faite de corruption, de clientélisme, et de népotisme, jalonné d’odieux massacres.
Il est donc opportun de mettre l’accent sur l’évolution dramatique de l’ÉTAT GUINÉEN.
Nous savons tous que Sékou Touré fut le père fondateur de l’État policier. Il gouverna comme un horrible petit Néron, pendant vingt-six longues années d’une main de fer et sans aucun partage. Avec ses spadassins, il mit insidieusement en place son odieuse et redoutable police politique chargée de transformer le pays en un vaste camp de concentration afin de fabriquer de toute pièce des oppositions pour mieux les liquider.
Cette politique nazie du nettoyage par le vide, érigé en système de gouvernement, basé sur la délation, la torture systématique, ponctuée d’exécution sommaire, en violation permanente de la légalité républicaine permit au tyran d’éliminer tous les éléments éclairés ou supposés tels. A sa mort en 1984, il laisse un pays exsangue, moyenâgeux, en le privant ainsi de toutes solutions de rechange capable de développer le pays.
Les nouveaux dirigeants adoptent les méthodes des anciens qui seront d’ailleurs tous liquidés sans autre forme de procès.
Plutôt que de s’atteler à la création d’un véritable État, comme son prédécesseur, il profite de l’apathie des Guinéens pour mettre en place sournoisement un État fictif dominé par quelques familles mafieuses qui continuent la politique du ventre héritée du P.D.G. Acculé de toutes parts par des Guinéens déterminés à choisir librement leur PRESIDENT, LANSANA CONTE finit par céder et opte pour le multipartisme intégral.
En 2010 en s’installant à Sékouroureyah M. Alpha Condé nous avait dit avoir hérité d’un pays sans État. Onze ans après, que constate-t-on ?
Qu’en lieu et place d’un véritable Etat au sens régalien du terme, il crée insidieusement un ETAT BRIGAND pour s’approprier de toutes les richesses du pays. Depuis, c’est à qui mieux mieux dans l’ultra pillage du pays. La forfaiture et l’arbitraire érigés en pratiques officielles dans tous les secteurs d’activité entraînent un effondrement intégral de l’État au sens régalien du terme ; provoquant ainsi une perte fondamentale de sa capacité institutionnelle avec ses corollaires.
A peine son second et dernier mandat entamé, avec opiniâtreté et non sans habileté, Lucifer Condé tisse sa toile pour une présidence à vie. La fin justifiant les moyens il se constitue un trésor de guerre conséquent grâce à des circuits financiers parallèles en particulier par le pillage des ressources minières et forestières.
Dans la foulée, pour neutraliser totalement LA GUINÉE en vue de s’installer dans un POUVOIR A VIE, en bon petit futé, le sieur Condé créée SES FORCES SPÉCIALES DONT IL CONFIE LE COMMANDEMENT À UN CAPORAL-CHEF DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE FRANÇAISE un certain MAMADI DOUMBOUYA qu’il promeut LIEUTENANT COLONEL. Sûr de son coup, il BOMBE le torse et dit à qui veut l’entendre qu’il n’y aura jamais de COUP d’État en Guinée. TRIPATOUILLE LA LOI FONDAMENTALE.
Mais c’était sans compter sur la BOULIMIE D’ARGENT, de POUVOIR et surtout de la FELONIE de son POULAIN qui voulait tout pour lui. En bon ingrat, DOUMBOUYA le dépose et s’empare du pouvoir grâce aux hommes du COMMADANT ALIA CAMARA des FORCES SPECIALES. Groupe baptisé pour la circonstance C.N.R.D. (CONSEIL NATIONAL DU RASSEMBLEMENT POUR LE DÉVELOPPEMENT).
4- ET VINT DONC LE C.N.R.D QUI N’EST EN RÉALITÉ QU’UN CONGLOMÉRAT NUISIBLE DE RENÉGATS DROGUÉS.
Depuis le 5 Septembre2021, CE CONGLOMÉRAT NUISIBLES de BRAQUEURS assurés de son impunité, auto-désigné HÉRITIERS DU PDG sous la houlette du caporal légionnaire français MAMADI DOUMBOUYA et sa clique de narcotrafiquants exercent sur la Guinée un pouvoir illégal et illégitime, fait de mensonges et d’improvisations sur fond de populisme de bas étage reposant sur ce qu’il qualifie de REFONDATION DE L’ÉTAT AVEC LA JUSTICE COMME BOUSSOLE. CE QUI RAPPELLE EN TOUS POINTS LA REFONDATION OPEREE AU CAMBODGE PAR LES KHMÈRES ROUGES SOUS LA BOTTE DE POLPOT LE LEGENDAIRE COMMUNISTE GENOCIDAIRE DU CAMBODGE.
Passé les moments d’euphorie de la chute du despote ALPHA CONDÉ, les Guinéens se rendent très vite compte que le caporal légionnaire est un IMPOSTEUR DE LA PIRE ESPÈCE QUI n’a usurpé le pouvoir de son mentor que pour aggraver leur souffrance et s’enrichir de manière obscène. L’État de droits qu’il avait promis d’édifier n’est en réalité qu’un leurre, une opportunité inespérée de régler ses petits comptes personnels et s’enrichir de manière obscène. Tous les postes juteux sont confiés à ses amis de la nébuleuse militaro-civile, la racaille des bas-fonds, les tartuffes voyous, des professeurs de morale saisis par la débauche. Tous sont à l’unisson avec le caporal légionnaire dealer dont le seul projet connu à ce jour est l’ultra-pillage de notre pays qu’il tente vaille que vaille de mettre au secret.
Dès son installation au palais MOHAMED V, plus rien ne l’arrête, il donne donc libre court à sa cupidité, sa perversité et sa pulsion meurtrière. C’est la razzia à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’activité économique sur fonds d’ORGIES rappelant en tout point les PALAIS DE LA ROME ANTIQUE. Avec ses hommes liges, il use de tous les stratagèmes pour écarter de son chemin tous les gardes fous susceptibles de représenter une quelconque entrave dans la construction de son pouvoir qu’il veut à vie. En bon parvenu, il règne d’une main de fer et tente d’éliminer tous les opposants supposés ou potentiels. Sur tous les dossiers sensibles, ce pouvoir ne donne aucun signe sur sa volonté de désamorcer la bombe politique, économique et sociale. Ainsi, il mène une véritable politique de dislocation de la société guinéenne pour protéger son honteux destin.
Il faut le reconnaître DOUMBOUYA n’est pas un homme d’État. C’est un individu très dangereux, qui peut tout faire et tout dire car il n’a pas de surmoi pour l’encadrer ou le rappeler à l’ordre.
Ne nous voilons pas la face, notre pays qui en a pourtant connu d’autres est à nouveau à la merci d’une MAFIA DE NARCO-TRAFICANTS régnant par la terreur, le sang, le mensonge et la prévarication. Son unique devise : enrichissons-nous et paradons. Son mot d’ordre : mort à nos adversaires supposés ou réels et qu’aucun ne survive. Objectif recherché confisquer le pouvoir.
Pour parvenir à leur fin, en un peu moins de 11 mois, le caporal de la légion française et ses hommes de mains ont accumulé des fortunes colossales relativement à l’état économique et social de la Guinée. Le pouvoir formel (pouvoir de répression) d’État en a été le moyen exclusif. L’hyper pillage des richesses du pays n’a qu’un seul point de mire, leur tiroir-caisse et l’appauvrissement du Guinéen.
Mais c’est connu, les réseaux mafieux aiment encore moins le libre jeu des élections que l’indépendance de la JUSTICE. Ils sont hostiles à la DÉMOCRATIE. Ce qui les intéresse c’est le contrôle des richesses dans la plus grande opacité. Or, la captation des richesses permet l’achat d’armes et la formation de milices privées pour contrôler davantage les richesses en vue de pérenniser leurs prébendes. Ce qui explique le recrutement d’une horde de MERCENAIRES qui constitue sa garde personnelle.
Soyons honnêtes, ces quelques mois de gestion du pays par CE GROUPUSCULE DE RENÉGATS NUISIBLES DÉMONIAQUES ET DROGUES ont permis aux Guinéens de comprendre que cette mafia d’incultes et violents ne garantit aucune liberté ; qu’il répand l’insécurité ; qu’il s’en prend à la propriété privée, qu’il a viré à l’oppression. BREF ! qu’il n’assure pas les droits fondamentaux de l’homme et du citoyen. Cependant Il VEUT NOUS ASSURER LA GUERRE CIVILE.
En moins d’un an, notre pays est tombé de CHARYBDE EN SCYLLA. C’est une descente aux enfers qui ne dit pas son nom sur fond d’incurie, de mensonges éhontés, d’ethno-stratégie et de népotisme par un clan, un tout petit clan se déclarant tout droit descendu des cuisses du PDG dont il se réclame.
Ne nous voilons pas la face. Cet ancien légionnaire et sa horde d’incultes sans état d’âme ne peuvent rompre avec leur passé criminel crapuleux et humiliant pour sortir la Guinée de l’ornière.
L’État guinéen d’hier et d’aujourd’hui est toujours l’incarnation parfaite de ce qu’il n’est pas exagéré de nommer « KLEPTOCRATIE » dans laquelle LA JUSTICE est instrumentalisée au profit du clan au pouvoir. C’est bien connu lorsque les voleurs ont le pouvoir et qu’ils jugent les volés, ces derniers et leurs biens n’ont aucune chance.
C’est un truisme de dire que sans État, il n’y a pas d’homme ni de femme d’État donc pas de développement. Aucun pays au monde ne s’est développé sans être adossé à un véritable État avec un vrai leadership. C’est-à-dire, un pays dirigé par un Président visionnaire, capable de faire adhérer à son projet de société une élite patriote, crédible et donc responsable. Ce qui n’a jamais été le cas dans notre pays depuis son accession à l’indépendance en 1958.
Dr Abdoul Baldé